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Bang, quand votre alim fait Bang…

Je ne sais pas si je l’ai déjà dit, mais mon shack est à l’extérieur, sur la terrasse du deuxième étage. Ca a beaucoup d’avantage : toujours un peu d’air frais, facilité pour vérifier si les invités des chambres d’hôtes rentrent du restaurant ou sortent de leur chambre pour demander un service, proximité des antennes et câbles très courts… Ca a aussi des inconvénients : nécessité de rentrer les équipements en cas de pluies avec vents violents, soleil dans la figure au levant et surtout bestioles qui se baladent. Notez que pour les bestioles j’aurais les même mais un peu moins à l’intérieur. La particularité des pays tropicaux c’est qu’on est souvent en copropriété avec tout un tas de bébêtes… Ca va du moucheron qui se coince dans les contacts du manip au coléoptère qui vient se placer entre les deux leviers et vous empêche de manipuler en passant par le moustique qui vous bourdonne dans les oreilles en plein QSO.

Hier matin j’allume le décamètrique pour écouter un peu l’activité. Rien à signaler de particulier, je le coupe mais je laisse l’alim 12V en marche puis je vaque à d’autres occupations plus rémunératrices et plus nobles aux yeux de XYL. Tout à coup un “paf” très bruyant (le bureau est à 10m du shack) retentit et nous fait sursauter la comptable et moi. J’accoure auprès du transceiver pour voir que l’alim est en sécurité et qu’elle dégage de la fumée. Je coupe tout puis retourne à mon travail la mort dans l’âme. En fin d’après-midi je prends 10 minutes pour ouvrir l’alim, une MFJ-4125 (http://www NULL.mfjenterprises NULL.com/Product NULL.php?productid=MFJ-4125) que je trouve excellente et qui nous le prouvera encore une fois. Avec le “paf” caractéristique du condensateur qui devient feu d’artifice je m’attendais à trouver pas mal de dégâts. En fait, rien de visible. Je fais une dernière vérification visuelle et puis je rebranche l’alim et la met sous tension. Avec le capot ouvert le “paf” et l’arc électrique étaient encore bien plus surprenant! Je coupe l’alim à nouveau et cette fois-çi le fusible 220V-6A a lâché. C’est donc pas si simple. Il est tard, il fait nuit, je remet ça à demain.

Nous sommes demain, et je m’arme d’un chiffon, de cotons-tiges et d’alcool à brûler enfin d’enlever toute la poussière grasse qui s’est accumulée sur le circuit. J’ajoute aussi un peu d’isolant électrique autour des éléments “à nu” qui pour moi ont arqué avec la carlingue de l’alimentation. J’avais remarqué que le ventilo et le voyant s’allumaient lors du dernier “essai”, ça veut donc dire que le 12V (13,5V pour être précis) est bien là. Je remet sous tension et “paf” encore un bel arc, mais l’alim ne se met pas en sécurité… Demi-consolation, mais l’arc est ailleurs car je ne l’ai pas vu cette fois.

Il faut donc que je démonte le circuit-imprimé de la carlingue pour voir en dessous. 3 vis à retirer et quelques fils à dessouder plus tard, j’arrive à extraire le PCB. Devinez qui je trouve en dessous, un petit margouillat (http://fr NULL.wikipedia NULL.org/wiki/Hemidactylus_frenatus) qui a voulu essayer une électro-thérapie de choc. Je passe les détails, mais il s’est trouvé au pire endroit et il ne reste plus grand chose de lui. Au passage il m’a fait griller une piste et donc je suis parti pour une séance de nettoyage et rafistolage. Ce n’était pas le premier à rentrer dans l’alim. Les trous du ventilos sont petits mais laissent passer les plus petits des margouillats et les bébés “tacké (http://fr NULL.wikipedia NULL.org/wiki/Gekko_gecko)“. J’ai aussi retrouvé de leurs oeufs dans le FT-100 une fois… Ajouter une grille peut-être une solution, mais par 30°C la bonne ventilation des équipements est nécessaire et une grille est toujours néfaste.

L’alim fonctionne à nouveau normalement, et j’en profite au passage pour dire qu’après plus de 10 ans de service elle est toujours aussi bonne. Aucun bruit présent en HF, tension qui tient bien sous 20A, ventilateur normalement bruyant à mon goût, taille minime et connectique suffisante, prix le plus bas du marché à mon avis. Un essai comparatif de QST avait d’ailleurs consacré toutes ses qualités face à des modèles même plus chers. Le gros défaut de MFJ reste sa qualité variable dans le temps. Un conseil si vous n’avait pas le service de garantie à proximité : ouvrez le capot de vos équipements MFJ et faites une inspection visuelle des soudures et câblages principaux avant l’utilisation, ça ne coûte rien et ça ne fait pas sauter la garantie.

Off-Center Fed Dipole pour 80m, 40m, 20m et 10m

Allez savoir pourquoi! Peut-être était trop satisfait des services rendus par ma delta-loop 40m (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/xv4tuj-station-radioamateur-en-ok20ua/antenne-filaire-delta-loop-sur-40m-avec-balun-41/), sa discrétion, sa polyvalence… J’ai décidé de la démonter.

Simulation dans MMANA d'un OCF Dipole sur 80m (http://capheda NULL.files NULL.wordpress NULL.com/2011/06/ocf_80m NULL.jpg)
Simulation dans MMANA d'un OCF Dipole sur 80m

En fait ma principale motivation était d’avoir la bande 80m en plus. En regardant les statistiques de Clublog (http://www NULL.clublog NULL.org/mostwanted NULL.php), je me suis rendu compte que le Viêt-Nam était peu présent sur la bande des 80 mètres avec moins de 1% des OM ayant contacté le pays. C’est aussi le cas sur 10 mètres et 12 mètres, et c’est pourquoi je me concentre sur ces bandes en ce moment quand la propagation le permet. Pour le 80 mètres, je ne compte rien y faire avant cet hiver, mais c’est maintenant que je devais me mettre à préparer les aériens.

La description de l’antenne est ici (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/xv4tuj-station-radioamateur-en-ok20ua/ocf-dipole-804020-et-10-metres/)

Visite vidéo de la station spatiale ISS et activité radioamateur à bord

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=h73EYcyszf8]Le colonel Doug Wheelock nous fait une visite guidée de la station spatiale internationale. Il en profite aussi pour nous montrer une session de contacts radioamateurs lors d’un passage au dessus des USA.

La vidéo est d’une qualité impressionnante et Doug Wheelock est d’un enthousiasme communicatif. C’est un peu long et en anglais (pour ceux que ça effraie) mais ça vaut le coup.

Personnellement je n’ai pas encore contacté de spationaute à bord d’ISS. Je l’avais fait avec MIR, mais à l’époque j’avais plus de temps et c’était plus facile. Aujourd’hui les loisirs à bord d’ISS sont aussi beaucoup plus variés et ils disposent même d’internet en permanence. A l’époque de MIR les contacts avec les radioamateurs étaient un peu leur seul moyen “d’ouvrir la fenêtre”…

5000 euros offerts par Radioamateur Magazine à ses lecteurs

Le magazine pour lequel j’écris régulièrement lance une opération promotionnelle. Pour chaque nouvel abonnement ou réabonnement de 12 numéros, 5 euros sont offerts, ce qui met le magazine à 13 euros au lieu de 18 pour 12 parutions.

Pendant ce temps là HAM-Mag qui était encore partiellement gratuit devient définitivement payant en demandant 10 euros par an comme inscription. C’était pressenti mais là c’est clair.

Revues Radioamateur-Magazine et HAM-Mag

Voici mon avis sur la lecture des deux derniers représentants de la presse radioamateur française (francophone peut-on dire, bien que je ne sache pas ce qui existe au Canada). Ne pouvant vivre des subventions comme le fait Radio REF, l’unique mode de publication reste aujourd’hui internet, mais le format est celui d’une revue contrairement aux sites de nouvelles et autre blogs.

L’une est gratuite (mais d’un prix raisonnable), l’autre est payante… pourquoi chercher à comparer me direz-vous? Eh bien, soit, je ne comparerai pas. Les deux sont complémentaires et ont des approches très différentes. Un OM peut vraisemblablement s’abonner aux deux revues et y trouver son compte. Tout comme il appréciera encore de lire les bulletins de liaison de différentes associations dont celui de OnHAM-NMR (http://www NULL.onham NULL.com/) (section UBA de Namur) qui est disponible gratuitement en ligne ou encore lire les différents sites de news.
Ces deux revues tombaient à point car après une absence d’activité radio de près de 10 ans, je me décidait à affûter à nouveau mes antennes et mes oreilles. J’étais donc à la recherche d’un moyen de reprendre pied avec tout un tas de notions qui s’étaient parfois cachées dans un coin de mon esprit. J’étais curieux de voir aussi l’évolution du matériel (et quelle évolution avec l’arrivée des DSP IF sur des transceivers bon marché) et de retrouver quelques notions d’électronique HF de base.

Commençons par HAM-Mag (http://ham NULL.france NULL.free NULL.fr/). Si les premiers numéros tenaient vraiment du “fanzine”, l’ensemble du produit est en claire progression. La maquette s’affine, le contenu se stabilise et se précise, le magazine trouve ses contributeurs et ses lecteurs. L’absence de vraie ligne éditoriale en fait encore une revue parfois déroutante à lire, mais ce n’est pas un problème critique. Plus gênante pour moi est d’une part l’absence d’essai de matériels et d’équipements, et d’autre part le manque d’originalité de certains articles. Dans les deux cas l’exercice a ses limites on le verra.
Aussi, les longs articles techniques (le Bingo SSB) pourraient-être mieux chapitrés et segmentés. Je sais très bien que c’est beaucoup de travail et que si je ne suis pas content je n’avais qu’à écrire l’article moi-même (je dis ça sans ironie), mais c’est là où le travail d’un rédacteur se paye. Ca fait gagner en intérêt pour la revue et en compréhensibilité pour l’article. Publier les schémas et typon en tête d’article et les explications par la suite (tout en reprenant les schémas) satisfait les plus curieux, permet aux plus avancés d’entre-nous de se mettre au travail de suite, et donne envie aux autres d’attendre le prochain numéro.
Tout ce que je viens de dire n’est plus si vrai avec la nouvelle maquette inaugurée avec le numéro 33. Une nette amélioration est sensible, il reste à espérer que les nouvelles méthodes seront appliquées de manière cohérentes par la suite.

Ensuite Radioamateur-Magazine (http://www NULL.radioamateurmagazine NULL.fr/). Le tarif de 1,80€ par numéro n’est pas excessif loin de là (quoique pour moi au Viêt-Nam c’est plus cher que toutes les revues que je puisse acheter ici), mais la commande de pack d’anciens numéros est plus intéressante, d’autant plus que le fort de ce magazine n’est pas l’actualité. C’est d’ailleurs vrai pour toute la presse traditionnelle en général. Aujourd’hui c’est dur de lutter avec les sites d’information en ligne et les flux RSS. Un bon magazine doit donc approfondir son contenu et prendre ses positions pour alimenter le débat et surtout le créer. Radioamateur Magazine remplit parfaitement sa mission sur ce point là tant par les essais d’équipements que les entretiens avec des personnalités du monde associatif.
Les essais de matériel sont instructifs, assez exhaustifs et plutôt objectifs, même si de nos jours une analyse critique totalement indépendante est dure à mener. Quoiqu’il en soit, retrouver dans trois numéros de suite la même annonce de “nouveauté” (transverter DB6NT) relève du publi-reportage et devrait-être clairement annoncé comme tel. La première fois l’information a une réelle valeur. Par la suite c’est un message commercial. Du point de vue du client, c’est toujours désagréable d’avoir dans un magazine une page dont on a l’impression qu’elle a été payée deux fois (une fois par l’annonceur et une fois par le lecteur).

Pour finir, je tiens à signaler l’attitude commerciale très positive de Radioamateur-Magazine (http://www NULL.radioamateurmagazine NULL.fr/)et la chaleur du dialogue de Philippe F1FYY ce qui est toujours très agréable.

Je tiens aussi à faire part d’une critique qui vaut pour toute la presse technique et même au-delà (presse moto par exemple). La frontière entre information et publicité est souvent mince et difficile à marquer. Un exemple : un constructeur que vous aimez bien (vous ne le cachez pas, et c’est votre rôle de journaliste) annonce un nouveau matériel; Vous relayez l’annonce parfois en reproduisant d’un peu trop près le discours du marketing technique; Quand le constructeur vous prête le matériel pour essai vous publiez un essai de ce même matériel. Peut-on vous reprocher de ne pas informer les lecteurs de l’actualité de son concurrent? De ne pas faire de comparatif objectif des équipements?
En théorie, oui… Si vous vous réclamez comme journaliste et comme revue technique, vous devriez être en mesure d’avoir pour essai tous les matériels disponibles et vous assurez qu’ils correspondent bien à ceux du marché, voire acheter vous-même le matériel. Dans la pratique, et au vu de l’état de la presse technique française dans tous les domaines que ce soit, c’est impossible, et à l’impossible nul n’est tenu. Je n’ai jamais pensé que des journalistes puissent être “achetés”, mais manipulés, oui.