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Vidéo comparative TS-990s contre IC-7800

Je ne suis pas fan de ces vidéos car en fait elle n’apporte pas de vrai informations mise à part sur les aspects visuel et de l’ergonomie du poste. En effet :

  • L’audio résultante va être relative à l’orientation du haut-parleur du transceiver par rapport au camescope, au micro du camescope, le filtrage et la compression audio de celui-ci et pour finir le haut-parleur de votre micro-ordinateur.
  • Ces postes sont tellement riches en réglages qu’il est impossible de garantir que les deux transceivers sont réglés de manière optimale et il est facile de “tricher” pour en faire ressortir un par rapport à l’autre.
  • Les situations de QRM ou de bruit en HF varient énormément et un poste peut être meilleur dans une situation et plus à la peine dans une autre. Seul un test sur la longueur avec un opérateur maitrisant assez bien les différents réglages donne une vraie information.

Enfin, voici une petite vidéo des deux hauts-de-gammes Icom et Kenwood face-à-face.

Essai comparatif Icom IC-7800 et Kenwood TS-990s (http://www NULL.youtube NULL.com/watch?v=VXbk82DMF88).

Si570 ou DDS, le dilemne de G0UPL – Partie 3

Suite des précédentes parties 1 (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2011/08/24/si570-ou-dds-le-dilemne-de-g0upl/) et parties 2 (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2011/08/30/si570-ou-dds-le-dilemne-de-g0upl-partie-2/) de cet article sur une comparaison entre DDS et Si570.

Consommation électrique

Ni le Si570 ni un DDS ne sont réellement économes quand on parle de la consommation électrique. Les deux vont essayer de vider votre batterie avec gloutonnerie, si vous opérez sur batteries bien entendu.

Le Si570 est annoncé avec une consommation de 120 mA à 3,3 V pour la versions LVPECL, ce qui fait 396 mW. Un ADD9912 d’un autre côté demande deux tensions séparées de 1,8 V et 3,3 V pour ses différentes sections (analogiques et numériques). Chaque tension a différentes consommations, mais la datasheet liste des consommations typiques pour différentes configurations. La consommation électrique est entre 637 mW et 747 mW. L’AD9912 a même une plaque de cuivre exposée à l’extérieur pour aider la chaleur à s’en extraire! N’oubliez pas, ceci est avant même que vous ne preniez en compte que le Si570 intègre déjà sa propre horloge de référence, alors qu’un circuit DDS aura besoin que vous lui en fournissiez une, ce qui ajoutera encore une charge sur l’alimentation électrique.

Quelques uns des DDS plus anciens, moins puissants, ont des besoins plus réduits. Mais comme tout mon comparatif s’est fait autour des circuits DDS du haut du panier, en particulier l’AD9912, je dirais qu’ici le Si570 prend l’avantage.

Coût

Aucun des deux n’est bon marché. Le Si570 a un prix comparable à celui de certains DDS bas de gamme mais pour un DDS haut de gamme comme l’AD9910 ou l’AD9912 que j’ai cité auparavant, vous débourserez nettement plus que pour un Si570. De plus, le DDS demande plus de circuits périphériques comme l’horloge externe, qui a peu de chance de se trouver dans un fond de tiroir. D’un autre côté, si vous êtes un radioamateur rusé (et radin), vous avez l’habitude de demande à Analog Device des échantillons gratuits. Vous n’obtiendrez jamais d’échantillons du Si570 par SiLabs. Tout bien pensé, je pense qu’on peut dire que globalement le Si570 gagne sur le plan du coût.

Autres fonctionnalités

Le Si570 est juste un oscillateur basique. Si vous voulez plus de fonctionnalités, vous voulez un DDS. Regardez les datasheets et vous serez plus qu’étonnés! Contrôlez l’amplitude, contrôlez  la phase et même ajoutez une réductions des spurs. Certains circuits DDS contiennent deux coeurs et sorties, qui peuvent être réglées pour être décalées de 90 degrés en phase (pratique pour un mélangeur à conversion directe de type phasing, regardez l’AD9854 (http://www NULL.analog NULL.com/en/rfif-components/direct-digital-synthesis-dds/ad9954/products/product NULL.html)). Automatisez votre modulation d’amplitude, modulation de fréquence, modulation de phase, balayage de fréquence automatique, et tout un tas d’autres possibilités dont je ne peux même pas souvenir ou comprendre. Vous n’en avez probablement pas besoin, ce sont peut-être juste des paillettes et strass pour faire vendre, mais du point de vue fonctionnalités je pense que vous serez d’accord pour dire le DDS est clairement vainqueur.

Complexité globale

Un Si570 est plutôt simple à utiliser. Donnez lui une tension de 3,3 V, connectez-y votre microcontrôleur, ça y est vous êtes prêt.

C’est pas trop ça avec le DDS! Avec un DDS, vous devez avoir quatre sources d’alimentation séparées, propres et bien régulées, certaines à 1,8 V et d’autres à 3,3 V. Vous avez besoin d’une horloge de référence. Certains composants DDS ont un oscillateur intégré où vous pouvez juste y connecter votre quartz. Toutefois pour les meilleures performances vous voudrez clairement concevoir et construire un oscillateur à 1 GHz, ce qui n’est pas un jeu d’enfant, et l’avoir correctement couplé avec les entrées de la puce. Ensuite vous nécessiterez le filtre de reconstruction (typiquement un passe-bas) à la sortie, et ce dernier doit aussi être soigneusement conçu. La carte par elle-même demande pas mal de soins aussi car il y a beaucoup de circuits HF tout autour de votre DDS.

Oui, utiliser un DDS demande beaucoup plus d’efforts qu’un Si570. Donc du point de vue de la complexité, je dirais que le Si570 est là aussi définitivement gagnant.

En résumé

Après tout cela, voici un résumé de mon avis sur les différents critères par lesquels juger ces deux types d’oscillateur. Gardez à l’esprit que chaque application est différente! Dans certaines, certains de ces critères ne sont pas importants du tout, ou bien vos propres priorités sont claires (et opposées à ma conclusion). Dans d’autres applications, vous devez faire face à des compromis inévitables. Performances et complexité, fonctionnalités et coûts, etc. Pour conclure quand même, je vais donc généraliser et travailler de manière bipolaire en donnant mon gagnant pour chaque catégorie sans tenir compte des autres. Je vous laisse juge des priorités selon vos applications.

Catégorie Gagnant
Facilité de construction Si570
Forme d’onde en sortie DDS
Gamme de fréquence Si570
Précision et stabilité en fréquence DDS
Agilité en fréquence DDS
Interface de programmation DDS
Performances : Pureté spectrale Si570
Performances : Bruit de phase DDS
Consommation électrique Si570
Coût Si570
Autres fonctionnalités DDS
Complexité glogale Si570

D’autres lectures

Pour une saine lecture pleine d’inspiration à propos d’un projet de récepteur aux performances ultimes, décrivant les raisons pour lesquelles Martein de PA3AKE a choisi le DDS AD9910 pour son oscillateur, merci de visiter son site (http://www NULL.xs4all NULL.nl/~martein/pa3ake/hmode/). Pour les kits Si570 jetez un oeil chez SDR Kits (http://www NULL.sdr-kits NULL.net/). Il y a des tas de kits DDS disponibles sur la toile, utilisez votre moteur de recherche préféré pour les trouver. Pour d’autres informations intéressantes et des discussions à propos du Si570, aller sur la page Si570 d’Andy G4OEP (http://g4oep NULL.atspace NULL.com/si570index/si570index NULL.htm); tout comme Martein PA3AKE, Andy ne fait jamais les choses à moitié.

Mon favori

Ce qui est le mieux dépend vraiment de vos besoins. Mais si vous êtes toujours en train de me lire, et que vous pensez que je dois quand même donner ma préférence globale, je dirais le DDS. C’est juste comme une couleur préférée, ou un chiffre porte-bonheur, il n’y a aucune vraie raison. C’est juste celui que je préfère!

Revues Radioamateur-Magazine et HAM-Mag

Voici mon avis sur la lecture des deux derniers représentants de la presse radioamateur française (francophone peut-on dire, bien que je ne sache pas ce qui existe au Canada). Ne pouvant vivre des subventions comme le fait Radio REF, l’unique mode de publication reste aujourd’hui internet, mais le format est celui d’une revue contrairement aux sites de nouvelles et autre blogs.

L’une est gratuite (mais d’un prix raisonnable), l’autre est payante… pourquoi chercher à comparer me direz-vous? Eh bien, soit, je ne comparerai pas. Les deux sont complémentaires et ont des approches très différentes. Un OM peut vraisemblablement s’abonner aux deux revues et y trouver son compte. Tout comme il appréciera encore de lire les bulletins de liaison de différentes associations dont celui de OnHAM-NMR (http://www NULL.onham NULL.com/) (section UBA de Namur) qui est disponible gratuitement en ligne ou encore lire les différents sites de news.
Ces deux revues tombaient à point car après une absence d’activité radio de près de 10 ans, je me décidait à affûter à nouveau mes antennes et mes oreilles. J’étais donc à la recherche d’un moyen de reprendre pied avec tout un tas de notions qui s’étaient parfois cachées dans un coin de mon esprit. J’étais curieux de voir aussi l’évolution du matériel (et quelle évolution avec l’arrivée des DSP IF sur des transceivers bon marché) et de retrouver quelques notions d’électronique HF de base.

Commençons par HAM-Mag (http://ham NULL.france NULL.free NULL.fr/). Si les premiers numéros tenaient vraiment du “fanzine”, l’ensemble du produit est en claire progression. La maquette s’affine, le contenu se stabilise et se précise, le magazine trouve ses contributeurs et ses lecteurs. L’absence de vraie ligne éditoriale en fait encore une revue parfois déroutante à lire, mais ce n’est pas un problème critique. Plus gênante pour moi est d’une part l’absence d’essai de matériels et d’équipements, et d’autre part le manque d’originalité de certains articles. Dans les deux cas l’exercice a ses limites on le verra.
Aussi, les longs articles techniques (le Bingo SSB) pourraient-être mieux chapitrés et segmentés. Je sais très bien que c’est beaucoup de travail et que si je ne suis pas content je n’avais qu’à écrire l’article moi-même (je dis ça sans ironie), mais c’est là où le travail d’un rédacteur se paye. Ca fait gagner en intérêt pour la revue et en compréhensibilité pour l’article. Publier les schémas et typon en tête d’article et les explications par la suite (tout en reprenant les schémas) satisfait les plus curieux, permet aux plus avancés d’entre-nous de se mettre au travail de suite, et donne envie aux autres d’attendre le prochain numéro.
Tout ce que je viens de dire n’est plus si vrai avec la nouvelle maquette inaugurée avec le numéro 33. Une nette amélioration est sensible, il reste à espérer que les nouvelles méthodes seront appliquées de manière cohérentes par la suite.

Ensuite Radioamateur-Magazine (http://www NULL.radioamateurmagazine NULL.fr/). Le tarif de 1,80€ par numéro n’est pas excessif loin de là (quoique pour moi au Viêt-Nam c’est plus cher que toutes les revues que je puisse acheter ici), mais la commande de pack d’anciens numéros est plus intéressante, d’autant plus que le fort de ce magazine n’est pas l’actualité. C’est d’ailleurs vrai pour toute la presse traditionnelle en général. Aujourd’hui c’est dur de lutter avec les sites d’information en ligne et les flux RSS. Un bon magazine doit donc approfondir son contenu et prendre ses positions pour alimenter le débat et surtout le créer. Radioamateur Magazine remplit parfaitement sa mission sur ce point là tant par les essais d’équipements que les entretiens avec des personnalités du monde associatif.
Les essais de matériel sont instructifs, assez exhaustifs et plutôt objectifs, même si de nos jours une analyse critique totalement indépendante est dure à mener. Quoiqu’il en soit, retrouver dans trois numéros de suite la même annonce de “nouveauté” (transverter DB6NT) relève du publi-reportage et devrait-être clairement annoncé comme tel. La première fois l’information a une réelle valeur. Par la suite c’est un message commercial. Du point de vue du client, c’est toujours désagréable d’avoir dans un magazine une page dont on a l’impression qu’elle a été payée deux fois (une fois par l’annonceur et une fois par le lecteur).

Pour finir, je tiens à signaler l’attitude commerciale très positive de Radioamateur-Magazine (http://www NULL.radioamateurmagazine NULL.fr/)et la chaleur du dialogue de Philippe F1FYY ce qui est toujours très agréable.

Je tiens aussi à faire part d’une critique qui vaut pour toute la presse technique et même au-delà (presse moto par exemple). La frontière entre information et publicité est souvent mince et difficile à marquer. Un exemple : un constructeur que vous aimez bien (vous ne le cachez pas, et c’est votre rôle de journaliste) annonce un nouveau matériel; Vous relayez l’annonce parfois en reproduisant d’un peu trop près le discours du marketing technique; Quand le constructeur vous prête le matériel pour essai vous publiez un essai de ce même matériel. Peut-on vous reprocher de ne pas informer les lecteurs de l’actualité de son concurrent? De ne pas faire de comparatif objectif des équipements?
En théorie, oui… Si vous vous réclamez comme journaliste et comme revue technique, vous devriez être en mesure d’avoir pour essai tous les matériels disponibles et vous assurez qu’ils correspondent bien à ceux du marché, voire acheter vous-même le matériel. Dans la pratique, et au vu de l’état de la presse technique française dans tous les domaines que ce soit, c’est impossible, et à l’impossible nul n’est tenu. Je n’ai jamais pensé que des journalistes puissent être “achetés”, mais manipulés, oui.