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Première photos du TS-990s à Dayton

Don W6GPS nous a fait parvenir les premières photos du TS-990s (http://www NULL.filesanywhere NULL.com/fs/v NULL.aspx?v=8a7064865f647376af6e) depuis les coulisses stand de Kenwood à la HAMvention de Dayton, avant qu’il ne soit exposé. Des photos de l’intérieur seront disponibles dans la journée, mais aucune photo de la face arrière n’est possible. Le poste est “prêt à 95%” selon les ingénieur mais certains fonctions ne sont pas stabilisée et leur présence en face arrière n’est pas définitive.

Don a tout de même eu les informations suivantes :

  • Le récepteur principal est à première FI basse.
  • Le récepteur secondaire (sub-receiver) est celui d’un TS-590s “complet”.
  • Le transceiver sera équipé de 5 (ou 6) filtre roofing-filter avec un emplacement supplémentaire libre au cas où INRAD développerait un filtre plus performant.
  • Une sortie DVI pour un écran externe est disponible en face arrière.
  • Une sortie audio optique est disponible en face arrière.
  • Le prix pourrait être supérieur aux informations précédentes, mais rien n’est figé.
  • Il serait en production actuellement avec quelques détails à régler sur le firmware. Plus d’informations le mois prochain, toutes les caractéristiques en août pour le salon de Tokyo et disponibilités à la vente juste à temps pour Noël!

Photo du TS990s de Kenwood à Dayton par W6GPS (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2012/05/DSC_5595 NULL.jpg)

Ici une chouette vidéo avec Gordon West WB6NOA and Bob Heil K9EID qui lèvent le voile sur ce nouveau transceiver :

La vidéo sur Youtube (http://www NULL.youtube NULL.com/watch?v=FT3UlV1tFNA).

Améliorer les performances des FT-950 et FT-2000

FT-2000 de Yaesu sur Rigpix (http://www NULL.rigpix NULL.com/yaesu/ft2000 NULL.htm)Bien que sortis il y a plus de 5 ans déjà et sérieusement concurrencés, les postes de Yaesu FT-950 et FT-2000 ont encore bon nombre de fans. D’une part leur positionnement tarifaire les rend attractifs, d’autre part ils présentent une ergonomie générale qui pour certains est inégalée. Du point de vue performances, ce sont tous deux des postes modernes avec DSP sur fréquence intermédiaire et ils tiennent leur rang. Le seul reproche qui peut leur être fait est que le filtre primaire (de toiture) ou roofing filter le plus étroit, donné pour 3 KHz, ne fait en réalité pas mieux que celui de 6 KHz. Les qualités du poste pour la réjection des interférences de signaux proches forts (intermodulation, saturation…) s’en ressentent et les chiffres de IMDDR3 et d’IP3 ne sont pas glorieux.

Ces deux transceivers partagent beaucoup d’éléments dans leur architecture, le FT-950 étant si l’on peut dire une version “allégée” du FT-2000 (pas de double réception en particulier). Le FT-2000 étant un poste relativement cher et destiné aux amateurs de concours, c’est d’abord pour lui qu’une solution a été cherchée, elle est toutefois aussi disponible pour le FT-950.

Comparaisons réponse en fréquence filtres FT-2000 (http://www NULL.ac0c NULL.com/main/page_ft2k_roofing_filters_project_overview NULL.html)La célèbre société INRAD (http://www NULL.inrad NULL.net/home NULL.php) a mis sur le marché un filtre pour le FT-2000. Réaliser un filtre étroit sur une fréquence de 69 MHz est difficile, et déçus par l’amélioration peu visible des performances, INRAD ne le propose que de manière restreinte pour les “expérimentateurs”.

La réponse est en fait venue de AC0C (http://www NULL.ac0c NULL.com/), aidé par W5VIN et YO3GJC qui ont demandé à la société Network Science de réaliser un filtre pour eux. Ceci n’est pas une nouveauté et nombreux d’entre vous doivent déjà connaître l’information. Ce qui est nouveau c’est que AC0C a eu l’autorisation de l’ARRL de diffuser l’article paru dans QST concernant le test de son produit par leurs laboratoires (http://www NULL.ac0c NULL.com/attachments/AC0C_FT2000_FT950_2 NULL.4_Khz_Roofing_Filter__QST_July_2012 NULL.pdf). Cette article est très intéressant à lire, tout comme le contenu du site de AC0C sur ce filtre. Il révèle beaucoup des difficultés qu’ont les constructeurs à produire des équipements modernes de haute performances aux coûts limités.

Filtre Network Science FT-2000 par AC0C (http://www NULL.ac0c NULL.com/main/page_ft2k_roofing_filters_filter_ordering NULL.html)En conclusion, ce filtre est relativement coûteux et difficile à installer. Il apporte une amélioration notable des performances du FT-2000 qui se placerait maintenant en onzième position du tableau Sherwood Engineering (http://www NULL.sherweng NULL.com/table NULL.html), juste après le TS-590s par exemple et bien devant un IC-7800 ou un K2. La recommandation de QST et de AC0C est que si vous êtes à la recherche des meilleures performances pour votre FT-2000 ou FT-950, ou si vous êtes un contesters assidu, le filtre est pour vous. Attention toutefois car la modification n’est pas à la portée de tout le monde (http://www NULL.ac0c NULL.com/main/page_ft2k_roofing_filters_ns_filter_installation NULL.html) (on travaille autour de composants CMS) et il vaut mieux la faire faire par un OM aguerri si vous n’êtes pas sûrs de vous.

Le TS-590 sous la pression

Comme vous l’avez déjà compris j’ai maintenant un TS-590 comme nouveau transceiver HF. Je n’ai pas trop trop le temps d’en profiter en soirée et la période estivale de mauvaise propagation n’incite pas à rester longtemps au shack. Toutefois, je découvre ce poste peu à peu et chaque fois je me félicite de mon achat. Je ferais bientôt un billet un peu plus détaillé, peut-être pas un banc “banc d’essai” mais une “prise de contact” avec cet émetteur-récepteur.

Au quotidien, l’excellente ergonomie et les fonctionnalités nouvelles par rapport à mon FT-100 sont un régal. Je découvre aussi quelques points forts du FT-100, en particulier le mode “espacement automatique” du manipulateur électronique qui permettait d’avoir une manipulation bien détachée, et le Noise Blanker du FT-100 qui était plus efficace que celui du Kenwood sur le bruit électrique particulier que j’ai ici entre 19h et 22h locales. Quand la propagation est moyenne et la bande calme, je me rends compte aussi que les performances avancées du TS-590 ne font pas la différence avec le FT-100, par contre l’ergonomie oui, pouvoir changer de bande et de mode en une seul pression sur un bouton rendent l’écoute et la recherche des stations rares plus agréable. Ce n’était d’ailleurs pas un problème de conception de Yaesu, mais plus une erreur de casting car ce poste était plutôt prévu pour le mobile ou le transportable tout-en-un (ce pour quoi je l’avais acheté) que les hautes performances et le trafic DX.

Par contre, samedi dernier après la tempête solaire qui est venue secouer la ionosphère (http://www NULL.spaceweather NULL.com/archive NULL.php?view=1&day=06&month=08&year=2011), de très belles ouvertures se sont fait entendre vers l’Europe sur 17m et 15m (pour le 20 mètres et le Réseau d’Urgences International c’était une autre histoire). Après avoir lancé appel en télégraphie quelques minutes, j’ai eu mon premier “vrai” pile-up depuis plusieurs semaines, et là le Kenwood a révélé toute sa force. La capacité à pouvoir soit choisir un signal particulier (7Q7BP au Malawi (http://dxing NULL.at-communication NULL.com/en/7q7bp_malawi/) par exemple) soit éliminer les perturbateurs (une station RA et une autre IK, toutes deux S9+ qui appelaient en aveugle quelque soit l’indicatif du correspondant) est impressionnante. Les filtres DSP intervenant sur la FI (dans la boucle AGC) éliminent totalement les effets des signaux indésirables. Je sais que je fais un peu l’effet d’un candide, mais j’attends encore de voir comment le poste se comporte durant les concours. Avec le FT-100, certains jours de gros concours sur 20 mètres étaient juste une torture pour le poste et l’OM. J’espère que les roofing-filter du nouveau poste me permettront enfin d’en profiter correctement.

Récepteurs à première FI basse – Partie 2

En fait la première FI basse n’avait pas vraiment été abandonnée. Le constructeur américain Ten-Tec a continué à produire d’excellents postes sur ce schéma, sans couverture générale. Son compatriote Elecraft a produit les K1, KX1 et K2 qui ont remis au goût du jour l’idée qu’un amateur pouvait monter un transceiver en kit avec des performances comparables (voire meilleures) que ceux du commerce. Tout ces équipements avaient un point commun : d’excellentes performances en terme de résistances aux signaux forts proches (close-in dynamic range). L’avénement de la Radio Logicielle (SDR) avec des récepteurs à conversion directe (numérisation sur une FI VLF) et même à conversion numérique directe a encore enfoncé le clou sur le point des performances. Après avoir remporté la bataille de la sensibilité (défaut des premiers récepteurs à conversion directe), celle de la sélectivité (défaut des récepteurs à double conversion) on s’engageait dans celle de l’IPO3 (point d’interception du troisième ordre).

C’est vrai que ces derniers années nos bandes sont parfois encombrées les jours de concours. Les stations utilisant plus d’un kiloWatt et des antennes directives à plus de 3 éléments ne sont pas rares. Il est donc parfois difficile de trouver une place entre deux signaux forts et entendre la station lointaine arrivant S2-S3 autour de big-guns arrivant S9+20dB avec des splatters ou des “key-clicks” sur toute la bande est un calvaire. Ca commençait à faire un peu désordre, les gros matous du DX se tournaient vers le transceiver d’une petite boîte américaine au lieu d’acheter les derniers postes à 10.000$ des trois japonais.

Quel est le problème? Il est d’une part technique : il est plus simple et donc moins coûteux de produire un filtre étroit (disons moins de 3KHz) à une fréquence intermédiaire basse (disons 10MHz) que le même filtre en VHF. Si on regarde les postes de l’époque des FT-1000, les premiers filtres vraiment sélectifs sont sur la deuxième FI (celle à 10MHz). Ce qui veut dire qu’un signal fort à tout le loisir de saturer le premier étage (amplificateur, mélangeur…) et de créer de beaux produits d’intermodulation. Les constructeurs ont donc trouvé la solution d’ajouter le roofing-filter (filtre de toiture) sur la première FI (celle en VHF). Pour les postes haut de gamme, ceux qui sont à plus de 5000$, on a le budget pour faire des filtres étroits (6 pôles minimum) de 15KHz, 6KHz et 3KHz. Faire plus étroit (500Hz ou moins pour la télégraphie) n’est possible techniquement qu’à des coûts bien trop élevé. C’est là où les postes à FI basse brillent : ils peuvent embarquer des filtres 1,8KHz pour la BLU étroite ou 300Hz pour la CW étroite sans devoir casser la tirelire. C’est la raison technico-économique : pour un usage amateur, la down-conversion est plus appropriée. Un autre effet négatif de la up-conversion, c’est que pour produire un oscillateur local en VHF il faut souvent multiplier l’OL principal. Si le circuit est du type PLL il souffre d’un bruit de phase non-négligeable, et le faut d’ajouter un étage mélangeur en plus dégrade encore plus les caractéristiques dit de mélange réciproque (le vrai signal est noyé dans des signaux “fantômes”). Avec une FI basse, on peut même utiliser un DDS à des coûts raisonnables pour produire les différents signaux nécessaires, réduisant encore plus le bruit de phase.

Schéma fonctionnel du récepteur de l'IC-7700 (http://capheda NULL.files NULL.wordpress NULL.com/2011/07/schc3a9ma_ic-7700 NULL.png)La deuxième raison c’est que les revues techniques les plus lues se sont focalisées sur cet aspect là des performances car il est un des plus facile à démontrer à l’utilisateur. Contrairement au problème du mélange réciproque assez pernicieux ou celui aussi grave de la pureté spectrale à l’émission (intermodulations dans les amplis transistorisés à FET basse tension) qui ne gêne pas la station propriétaire de l’équipement mais les autres, les qualités de résistance aux signaux forts d’un poste saute à la figure les jours de concours. En particulier si on lit les bancs d’essais parus dans QST de l’ARRL, tout est fait pour mettre en avant les chiffres d’IMD et d’IPO3 en réception. Les autres mesures sont faites, mais rarement mises en avant comme défauts, et pis, dernièrement les méthodologies de mesures ont été revues pour masquer certains défauts. Quand Icom (ou un autre) met un bon filtre de toiture dans l’IC-7700, ça se voit tout de suite en première page avec un chiffre qui perce le plafond du graphe. par contre qu’il ne soigne pas le bruit de phase de son OL ou la linéarité de son amplificateur final en émission, il faut lire les petites lettres… De même pour la SDR, si le Flex-3000 est reconnu comme un excellent récepteur, son ergonomie réelle, ses problèmes de latence en particulier en télégraphie et la pureté de son signal en émission ne font pas que des heureux.

Pourtant il est tout à fait possible de produire un récepteur à triple changement de fréquence qui soit aussi performant ou mieux. C’est ce qui se fait dans le monde professionnel car la couverture générale est une nécessité. Contrairement aux radioamateurs disposant d’allocations de fréquences figées ou presque, le large panel des professionnels ne permet de savoir par avance pour quelle fréquence construire un équipement. Quand on regarde l’étude paru dans QST du XK2100 offert par Ulrich Rohde DJ2LR (de Rohde & Schwarz) à W1AW, on voit ce qu’un récepteur conçu sans compromis ou presque peu faire. Cornell Drentea de KW7CD au travers de son prototype Star-10 décrit dans QEX l’explique clairement : les solutions sont connues mais coûteuses. Son livre “Modern Communications Receiver Design and Technology (http://www NULL.amazon NULL.com/gp/product/1596933097/ref=as_li_tf_tl?ie=UTF8&tag=leschroniquhe-20&linkCode=as2&camp=217145&creative=399369&creativeASIN=1596933097)” revient plus en détail sur les technologies actuelles pour obtenir les meilleures performances en réception. L’utilisation à profusion du DSP a quelque peu changé la donne mais les contraintes restent les mêmes. Entre autres, l’obtention des meilleures performances en terme de mélange réciproque passe par un oscillateur local fonctionnant dans le haut des UHF ou les micro-ondes (1GHz est assez facile à réaliser) que l’on divise ensuite pour obtenir les signaux requis. La norme aujourd’hui reste le contraire : un OL bas (les DDS sont peu onéreux) que l’on multiplie.

Si la sélectivité sur les signaux peu espacés continue à s’améliorer, les mesures et surtout l’utilité réelle à en tirer seront de plus en plus “limitées par le bruit”. A noter qu’à ce jeu le TS-590s de Kenwood s’en tire plutôt bien malgré un design non optimal (synthèse directe par le DDS mais multiplication pour obtenir l’OL de la première FI du RX2). L’IC-7200 qui a fait le même choix ne peut en dire autant…

Que regarder alors quand on choisi un émetteur-récepteur pour les bandes amateurs ? Pour le savoir, vous devrez attendre demain…