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Mise à jour firmware 2.02 pour les Kenwood TS-590 et TS-590G [MAJ]

Facade TS-590s (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2012/09/1873_800_350 NULL.jpg)Il y a quelques jours Kenwood a diffusé une mise à jour du logiciel interne de son transceiver TS-590 (l’ancien modèle) (http://www NULL.kenwood NULL.com/i/products/info/amateur/ts_590/ts590_update_e NULL.html). Cette version 2.02 ne semble corriger qu’un seul bogue mineur liant changement de Mode et fonction Split que je ne pense pas avoir rencontré. Encore une fois j’apprécie beaucoup que Kenwood prenne le temps de corriger des bogues mêmes mineurs sur un modèle qui n’est plus en production depuis bientôt 2 ans.

Attention, cette mise à jour ne concerne pas le TS-590G qui ne semble pas souffrir du problème.

MAJ : Une nouvelle version du firmware est aussi disponible pour le TS-590G et elle porte le numéro 1.03 (http://www NULL.kenwood NULL.com/i/products/info/amateur/ts_590g/ts590g_update_e NULL.html). Le bogue corrigé est le même.

Nouveau firmware pour les Kenwood TS-590S et TS-590SG

Vue intérieur TS-590s (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2012/02/TS-590S_inside NULL.jpg)Kenwood vient de mettre à disposition des nouvelles versions des firmwares du TS-590 (2.01) et TS-590G (1.02) (http://www NULL.kenwood NULL.com/i/products/info/amateur/software_download NULL.html). Cette mise à jour autorise l’opérateur à utiliser simultanément les circuits de Noise Blanker NB1 et NB2 en appuyant de manière prolongée sur le bouton NB [LVL] quand aucun noise blanker n’est activé.

Le firmware 2.00 du Kenwood TS-590 original est arrivé!

Et c’est bien plus qu’une simple mise à jour, mais une véritable nouvelle version qui va faire plaisir à tous les possesseurs de TS-590 (première mouture). Leur transceiver se retrouvera avec plus de fonctions que lorsqu’ils l’ont acheté. Pour un produit de milieu de gamme qui n’est plus au catalogue, c’est une vraie bonne surprise.

Facade TS-590s (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2012/09/1873_800_350 NULL.jpg)La liste des nouveautés est longue et je vous invite à lire les détails sur le site de Kenwood (http://www NULL.kenwood NULL.com/i/products/info/amateur/ts_590/ts590_update_e NULL.html). Pour ma part, la possibilité d’avoir deux filtres IF différents entre VFO A et VFO B ainsi que le passage rapide en mode SPLIT seront les bienvenus. Beaucoup beaucoup de petites améliorations font leur chemin dans cette version comme la possibilité d’utiliser l’antenne de réception pour le 50 MHz, la possibilité d’effacer les mémoires CW et Phonie depuis le logiciel de contrôle, le support du 472 KHz sur la sortie DRV sans besoin de “libérer” le transceiver par une modification matérielle (mineure il est vrai), plus de souplesse dans les réglages suivant les combinaisons de bandes et modes…

Kenwood recommande de faire une sauvegarde complète des réglages du transceiver en utilisant la nouvelle version du logiciel de contrôle ARCP v2.00 (http://www NULL.kenwood NULL.com/i/products/info/amateur/ts_590/arcp590_e NULL.html) qui vient elle aussi d’être proposée au téléchargement. En effet, la mise à jour du firmware provoque une remise à zéro de toutes les mémoires internes.

Merci Kenwood pour ce joli cadeau! Et merci Rin JG1VGX pour l’info.

Conseils pour connecter un ampli linéaire sur le Kenwood TS-590 et TS-990 par JG1GVX

Détails connecteur REMOTE Kenwood TS-590 TS-990 RIn JG1GVX (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2014/12/REMOTE_fig-2 NULL.png)Rin de JG1VGX a effectué un joli travail de test et de compilation d’information. Il a donc écrit un article qui regroupe toutes les informations pour connecter le signal de passage en émission-réception d’un amplificateur linéaire sur les transceivers TS-590s, TS-590GS et TS-990 de Kenwood (http://rin3 NULL.blogspot NULL.jp/2014/12/how-to-key-your-amplifiers-with-ts-590g NULL.html).

Il explore les différentes solutions techniques suivant le matériel (tension et intensité requise par l’ampli) avec leurs avantages et inconvénients, ainsi que les réglages sur le transceiver.

Banc d’essai de l’IC-7410 chez Sherwood Engineering

Ca m’avait échappé et Rob de NC0B n’en ayant pas fait plus étalage que ça je n’avais pas vu l’information. Ses tests (plutôt poussés et faisant référence) du dernier poste d’Icom l’IC-7410 (http://www NULL.icom-france NULL.com/produit-ic-7410 NULL.php) ont été publiés sur sa célèbre liste du classement des performances des récepteurs radioamateurs (http://www NULL.sherweng NULL.com/table NULL.html).

Icom IC-7410 vue de faceAutant le dire tout de suite, c’est plutôt pas brillant face à la concurrence (j’ai nommé Kenwood avec le TS-590s). Il arrive en 24e position du classement fait par les caractéristique de réponse dynamique pour signaux rapprochés (Dynamic Range Narrow Spaced). C’est juste moins bien que l’IC-7600 (pas de première jeunesse) et un peu mieux que le TS-590s mais dans son mode “FI haute” (up-conversion). C’est moins bien qu’un K2 d’Elecraft, qu’un TS-590s en “FI basse”, que les Eagle, Orion et Orion II de Ten-Tec, qu’un K3 et bien entendu que le FT-5000 qui est sur la première marche du podium. Je ne cite là que les postes récents comparable. Tous les SDR de Flex Radio font mieux aussi.

En soit ce n’est pas un drame. L’IC-7410 est très certainement une très bonne radio (les commentaires sur eHam (http://www NULL.eham NULL.net/reviews/detail/9658)sont bons) Et à part donner un chiffre le classement ne garantit pas plus de succès au DXCC pour les utilisateurs d’un poste ou l’autre. Là où ça me gêne plus c’est que comme toujours Icom met en avant les performances du poste. Son prix dans la version de base (avec un filtre de 15KHz) le place un peu au dessus du Kenwood TS-590s et bien au dessus du FT-950 de Yaesu. Si on y ajoute des filtres 6KHz ou 3KHz (le Kenwood a un filtre de 500Hz en mode FI basse, ne l’oublions pas), les prix s’envolent…

J’aimerai bien lire la revue de QST qui va paraître à l’automne concernant ce transceiver. Je ne sais pas si RadCom en aura une aussi. Toutefois, en regardant la vidéo de prise de contact qu’a publié l’ARRL, je reste dubitatif devant l’ergonomie de l’engin. Beaucoup trop de menu et sous-menus à mon avis. Ca flatte l’OM qui a l’impression de piloter une centrale nucléaire, mais au niveau pratique, je pense qu’on s’en lasse rapidement.
Voir la vidéo de prise de contact qu’a publié l’ARRL (http://www NULL.youtube NULL.com/watch?v=jLa7kizlAYM)

 

Au final je trouve qu’Icom fait payer un peu cher sa came. Pas qu’elle soit mauvaise, mais faut aimer Icom. Des marques telles que Ten-Tec ou Elecraft peuvent le justifier car elles sont sur un marché de niche. Icom? Pour l’achat d’un poste décamétrique (+160m +6m bien entendu) moyenne gamme (entre 1000 et 2000 €), mon tiercé reste :

  • Yaesu FT-450d si vous êtes limité par le budget (mais faiblesses mécaniques connues, premier filtre très large, ergonomie limitée),
  • Yaesu FT-950 si vous aimez Yaesu avec un poste qui trône fièrement sur votre bureau (mais filtre 3KHz qui ne fait pas mieux que le 6KHz, boîte d’accord automatique un peu lente et limitée, réglages pointus, ergonomie qui ne plaît pas à tous),
  • Kenwood TS-590s qui est pour moi le meilleur rapport qualité/prix (vous pensez que j’allais vous dire que j’ai gaspillé mes sous!).
Pour moi, dans ce classement, chaque denier dépensé en plus vous le rendre en performance ou service rendu. Après, c’est une histoire de goûts, et il y a plein d’autres postes sur le marché qui offrent des fonctionnalités, formes de boîtier ou performances différentes.

Les stations européenes

Pas beaucoup de temps pour bricoler en ce moment, ni pour écrire sur le blog d’ailleurs. Je m’attèle au rafraîchissement (parfois en profondeur) de mes sites professionnels.

T6JC station in AfghanistanPar contre je profite d’être près du shack pour y faire un saut de temps pour me changer les idées. J’ai ainsi pu contacter T6JC (http://www NULL.s57j NULL.byethost14 NULL.com/janez/index NULL.php?option=com_content&view=article&id=9&Itemid=10&lang=en) qui s’il n’est pas mon premier QSO avec l’Afghanistan, devrait lui être confirmé sur LotW. Hier en début de soirée j’ai aussi passé du temps sur le 80 mètres pour y contacter 4W6A (http://www NULL.4w6a NULL.com/). C’était plutôt épique, mais le plaisir d’avoir le QSO dans le log encore plus grand.

Tout d’abord le niveau bruit que j’ai sur 80 mètres est toujours élevé, en particulier avec le typhon qui se dirige vers le Japon. Ensuite leur signal reste faible (juste au dessus du bruit) alors que j’ai certaines stations YB en QSO “local” qui m’arrivent bien plus fort. Je manque aussi d’expérience sur cette bande, et régler correctement le poste pour avoir une réception confortable n’est pas si simple, en particulier en phonie car hier 4W6A est resté en BLU presque tout le temps. La dernière difficulté c’est qu’ils appelaient en direction de l’Amérique du Nord 99% du temps et que par conséquent je n’avais qu’à attendre mon tour…

Après avoir un peu tâtonné avec le TS-590s entre les réglages de Noise Reduction (finalement NR1au plus élevé), le filtre IF (bande passante 800Hz-2200Hz), et l’atténuation (Preampli OFF, atténuation 10dB et RF Gain juste au niveau des pics de bruit) j’arrivais à comprendre chacun de leur passage. En réglant l’égaliseur de la BF sur bb1 (renforcement des basses fréquences et atténuation importante des hautes fréquences) je supprimais aussi les pics d’audio désagréables dues aux orages alentours. L’audio était limitée certes, mais compréhensible 100% du temps et facile à écouter. Je souligne encore une fois la qualité des algorithmes du DSP du Kenwood TS-590. Le tout est de savoir les utiliser. Même si les réglages sont souples, il ne faut pas hésiter à les adapter à chaque situation. L’ergonomie bien pensée du transceiver aide beaucoup.

Je laissais donc passer une petite heure car lutter contre les stations américaines était vain. De plus je respectais les consignes de l’opérateur et ne répondais pas “hors des clous”. Je soupçonne aussi que les stations américaines étaient bien mieux équipées que moi (100W dans un dipôle à 4-12m du sol c’est pas Byzance) et profitait du lever du soleil. Leur continent étant grand, ça faisait un paire d’OM à écluser! Puis le moment est venu, la déferlante de W, N, K s’est calmée, et j’ai pu commencer à causer dans le micro. About de quelques minutes l’opérateur revient “Please stand-by everybody, the station X-Ray Victor, XV try again please.“. Et là j’ai enfin pu faire un échange de reports accompagné de quelques mots. Je pense que l’opérateur connaissait mon indicatif (peut-être 9M6DXX mais impossible de reconnaître sa voix) et qu’il devait être aussi content de contacter autre chose que des stations américaines. Ca me rassure aussi de savoir que mon antenne fonctionne pas trop mal pour le 80 mètres, reste à attendre que les conditions s’améliorent.

En parlant de conditions qui s’améliorent et de stations américaines… Tout cet été il m’était presque impossible de contacter l’Europe, du moins aux heures où je pouvais être face à la radio. Par contre j’avais de belles ouvertures vers l’Amérique du Nord sur 17m et 20m (chemin polaire) et le Japon sur 12m et 10m régulièrement dans la journée. Avec l’activité solaire exceptionnelle (par rapport aux dernières années) et l’automne qui arrive, j’ai eu ces dernières semaines de belles ouvertures vers l’Europe sur 12m et 10m. Le “hic” c’est que finalement je me demande si c’était pas mieux cet été!

Je m’explique. On l’a dit et redit, mais un pile-up de stations européennes c’est le foutoir! Les appels en aveugle (je vais hacker un cluster un de ces jours), les stations qui n’écoutent pas les directives (j’ai dit que j’appelé NA pour 5 minutes), celles qui lancent leur indicatif 5 fois de suite sur un QSO en cours… je suis désolé mais on a ça qu’avec les européens. Je pourrais donner des nationalités, mais les plus mauvais sont les plus nombreux et surtout dans le sud-est de l’Europe. La France n’est pas à citer en exemple, mais vu le plus faible nombre d’OM actifs… Les pays d’Europe du Nord sont un peu plus disciplinés, mais rien à voir cependant avec les japonais et même les américains.

Avec les JA, vu la proximité, quand je lance un CQ c’est parfois un mur de réponse, mais dès que j’ai accroché un indicatif c’est le silence pour toutes les stations non concernées. Les américains sont moins nombreux vu d’içi, mais ils savent utiliser intelligemment leur VFO et se décale toujours un peu. Avec un bon filtre on les sélectionne un par un et les QSO s’enchaînent sans temps mort.

Ajoutez à ça le fort QRM que j’ai sur le 10 mètres (des signaux complexes à S9+20dB qui balayent parfois toute la bande) et je vous jure que parfois j’ai envie de tourner le poste. En tous cas ces derniers jours je me suis retenu de lancer appel vers l’Europe.

Pour finir sur une note d’humour. Deux autres particularités des européens : les demandes de confirmation pour un QSO inexistant sur eQSL (à des heures ou je n’étais pas même pas sur l’air) et les gars qui se font leur QSO tout seul. Ce dernier truc c’est une spécialité des stations italiennes. J’entends le gars (souvent un signal qui arrive fort) qui m’envoie un “R R 599 TU 73” alors que j’ai appelé une station toute autre. Il essaye plusieurs fois, au cas où, et envoie même un spot sur le cluster “Tnx QSO”… D’une part j’aime pas qu’on me force la main, ensuite ça ralentit le QSO avec la station que j’avais choisi et ça pénalise tout le monde. Je peux vous dire que ceux-là j’ai marqué en rouge dans le cahier de trafic de ne pas les mettre dans le log!

All Asian DX Contest phone part 2011

Le week-end dernier se passait le concours All Asian DX Contest organisé par la JARL (http://www NULL.jarl NULL.or NULL.jp/English/4_Library/A-4-3_Contests/AADX NULL.htm), partie phonie. C’est le seul concours où j’essaye d’être présent sérieusement tous les ans. Cette année j’avais la chance de pouvoir y consacrer plus de temps que d’habitude et à des heures plus favorables pour la radio (mais moins pour une saine vie de famille).

J’ai trouvé que cette année le nombre de participants étaient en baisse. Certaines stations “locales” YB, 2E, 9M2/6, KH6 et DU que j’ai l’habitude d’entendre n’étaient pas là. Aucune station KH0 (Iles Mariannes du Nord (http://fr NULL.wikipedia NULL.org/wiki/Îles_Mariannes_du_Nord)) ou 9V1 (Singapour) à ma connaissance. Je n’ai pas mis les pieds sur la bande des 40 mètres, ce qui a peut-être limité mes contacts, mais vu la situation d’encombrement de la bande je ne regrette rien.

La propagation vers l’Europe était aussi très moyenne et j’ai fait peu de QSO dans cette direction. La bande des 15 mètres a fermé très tôt les deux soirées limitant là aussi les contacts avec l’Europe. Aucun contact à plus de 10.000km sur cette bande. Malgré ma présence sur 3 bandes cette année, le nombre de multiplicateurs est resté à 43, signe d’une propagation difficile…

Du côté des bons points, d’abord plus de 150 QSO pour 14 heures de présence sur la radio soit plus du double de ma participation habituelle. Ensuite un QSO avec V51B (http://qrz NULL.com/db/v51b) sur 20 mètres qui restera comme le joyau de ce week-end. QSO immédiatement confirmé sur LotW (6 nouveaux pays confirmé les deux dernières semaines). Le 10 mètres a aussi vu de belles ouvertures durant les après-midi de samedi et dimanche me permettant de beaux petit runs avec les JA, quelques DX et augmentant les multiplicateurs. Les contacts sur 10 mètres (et 80 mètres) comptent double, mais l’absence de stations YB et DU ne m’a pas permis d’empocher de gros points faciles (plus proches géographiquement que le Japon mais comptant comme un autre continent).

Tard dans la nuit de samedi j’ai aussi eu une belle ouverture vers les USA et j’y ai contacté des stations qui étaient “normalement équipées”. Samedi et dimanche après-midi à 4 heures locales, je recevais W6AFA et K6XX (59+10dB pour ce dernier), signe que la propagation vers cette zone était bonne!

Le Kenwood TS-590 était un plaisir à utiliser :

  • Aucun signe des puissantes stations JA, YB et DU qui arrivaient 59+30dB dès que je tournais le VFO de quelques kiloHertz.
  • Le filtre DSP m’a permis de contacter sans difficultés des stations espacés d’à peine 1kHz.
  • L’audio est réellement bonne que ce soit avec le haut-parleur ou le casque, aucune fatigue auditive même après plusieurs heures, le filtre de réduction de bruit fait un excellent travail.
  • L’audio transmise en utilisant le Turner +3B et le RF Clipper de DF4ZS était aussi de bonne qualité selon les reports des stations distantes.
  • La possibilité de connecter le transceiver au PC avec juste le câble USB m’a enfin permis d’utiliser les atouts du log de N1MM (http://n1mm NULL.hamdocs NULL.com/). Le “cartographie de bande” (band map) est une aide incomparable. Je n’ai pas utilisé le Voice Keyer car je n’ai pas eu le temps de le paramétrer.
Conclusion du week-end : dimanche soir le sourire aux lèvres et l’attente du prochain concours qui me tiraille déjà même si je sais bien que je devrais y participer dans des conditions plus limitées…

Le TS-590 sous la pression

Comme vous l’avez déjà compris j’ai maintenant un TS-590 comme nouveau transceiver HF. Je n’ai pas trop trop le temps d’en profiter en soirée et la période estivale de mauvaise propagation n’incite pas à rester longtemps au shack. Toutefois, je découvre ce poste peu à peu et chaque fois je me félicite de mon achat. Je ferais bientôt un billet un peu plus détaillé, peut-être pas un banc “banc d’essai” mais une “prise de contact” avec cet émetteur-récepteur.

Au quotidien, l’excellente ergonomie et les fonctionnalités nouvelles par rapport à mon FT-100 sont un régal. Je découvre aussi quelques points forts du FT-100, en particulier le mode “espacement automatique” du manipulateur électronique qui permettait d’avoir une manipulation bien détachée, et le Noise Blanker du FT-100 qui était plus efficace que celui du Kenwood sur le bruit électrique particulier que j’ai ici entre 19h et 22h locales. Quand la propagation est moyenne et la bande calme, je me rends compte aussi que les performances avancées du TS-590 ne font pas la différence avec le FT-100, par contre l’ergonomie oui, pouvoir changer de bande et de mode en une seul pression sur un bouton rendent l’écoute et la recherche des stations rares plus agréable. Ce n’était d’ailleurs pas un problème de conception de Yaesu, mais plus une erreur de casting car ce poste était plutôt prévu pour le mobile ou le transportable tout-en-un (ce pour quoi je l’avais acheté) que les hautes performances et le trafic DX.

Par contre, samedi dernier après la tempête solaire qui est venue secouer la ionosphère (http://www NULL.spaceweather NULL.com/archive NULL.php?view=1&day=06&month=08&year=2011), de très belles ouvertures se sont fait entendre vers l’Europe sur 17m et 15m (pour le 20 mètres et le Réseau d’Urgences International c’était une autre histoire). Après avoir lancé appel en télégraphie quelques minutes, j’ai eu mon premier “vrai” pile-up depuis plusieurs semaines, et là le Kenwood a révélé toute sa force. La capacité à pouvoir soit choisir un signal particulier (7Q7BP au Malawi (http://dxing NULL.at-communication NULL.com/en/7q7bp_malawi/) par exemple) soit éliminer les perturbateurs (une station RA et une autre IK, toutes deux S9+ qui appelaient en aveugle quelque soit l’indicatif du correspondant) est impressionnante. Les filtres DSP intervenant sur la FI (dans la boucle AGC) éliminent totalement les effets des signaux indésirables. Je sais que je fais un peu l’effet d’un candide, mais j’attends encore de voir comment le poste se comporte durant les concours. Avec le FT-100, certains jours de gros concours sur 20 mètres étaient juste une torture pour le poste et l’OM. J’espère que les roofing-filter du nouveau poste me permettront enfin d’en profiter correctement.

Récepteurs à première FI basse – Partie 3

Après tout ce qu’on a dit sur les performances supposées meilleures des récepteurs à première FI basses (en tous cas pour un budget et un usage amateur), il faut toutefois y apporter une petite nuance. Tout le monde ne tirera pas réellement profit du Dynamic range étendu de ces postes. Si vous n’avez qu’une antenne filaire, si vous n’êtes pas fondus de contests, si vous préférez les bandes WARC ou si 90% de votre trafic est en local, tout poste récent devrait vous donner satisfaction. Suivant l’usage, un FT-450, un TS-480 ou un IC-7200 offrent un format pratique, des fonctionnalités riches et un prix tout à fait correct sans négliger l’aspect performances. Le marché de l’occasion est aussi plein de bonnes affaires avec des FT-990 ou FT-1000D (pour ne citer que Yaesu) qui se négocient à des prix corrects, sont aisés à utiliser comme postes fixes et sont encore loués par de nombreux DXeurs de pointe.

Aussi, ne regardez les défauts de jeunesse du poste que vous convoitez. Une grosse avancée des équipements actuels (initiée par Elecraft il me semble) est la possibilité de mettre à jour leur logiciel interne de façon simple. Tous les constructeurs, grands ou petits, corrigent régulièrement les défauts mineurs de leurs postes. Parfois les mises à jour sont même beaucoup plus profondes et touchent même es algorithmes de traitement du signal dans le DSP. Prenons l’exemple du Ten-Tec Eagle, celui-ci semble souffrir d’un traitement du signal de Réduction du Bruit (NR ou Noise Reduction) très peu efficace. Quand on sait que sur d’autres postes que le Jupiter leur algorithme est tout à fait performant, il ne fait pas de doutes que le défaut sera corrigé.

Que regarder réellement pour faire un juste choix alors. Passons sur ce que les postes savent tous bien faire aujourd’hui (sensibilité, stabilité, puissance d’émission, compresseur, mémoires, manipulateur électronique…) et attardons nous sur les défauts souvent tus des équipements actuels. Tout d’abord, la corollaire d’une bonne résistance aux signaux forts se situe dans la qualité du circuit d’AGC. En effet, le but d’un contrôle automatique du gain est justement d’augmenter la plage de dynamique réellement utilisable. Dans les postes modernes elle est complexe car elle doit d’une part s’assurer que le convertisseur analogique-numérique de la dernière FI soit toujours dans la bonne plage d’exploitation et aussi garantir le confort d’écoute. Les récepteurs à DSP sur la FI comportent souvent une AGC à 2, 3 ou 4 niveaux (AGC analogique, AGC avant le filtrage numérique, AGC pour la BF…). La première génération de postes à DSP sur la FI souffrait d’un trou dans l’attaque de l’AGC ce qui pouvait causer de forts désagrément. Aujourd’hui tout semble résolu. De plus la plupart des postes disposent de 3 niveaux d’AGC (rapide, moyenne, lente) parfois paramétrables en attaque et délai et même totalement désactivable (à proscrire car le CAN saturerait très vite). Les derniers postes sortis ne semblent plus souffrir de défauts. Ensuite, point important mais souvent négligé la qualité de la BF. A quoi cela sert d’avoir un récepteur très sensible et filtrant parfaitement les signaux indésirables si la partie audio vient ajouter des sifflements ou des distorsions. Pour les longues périodes d’utilisation, ce défaut sera plus fatiguant que 10dB de moins dans le Dynamic Range. Dans la même veine, l’ergonomie n’est pas à négliger. Personnellement, même si j’apprécie toujours mon FT-100 qui me gratifie de DX et de new-ones régulièrement, je suis écoeuré de son ergonomie “par menu” qui oblige à appuyer sur 10 touches pour faire certaines opérations récurrentes en cours de trafic.

Courbe de sélectivité composite Orion II Ten-Tec (http://capheda NULL.files NULL.wordpress NULL.com/2011/07/bruit-de-phase-orionii NULL.png)On a beaucoup parlé du bruit de phase, c’est un élément déterminant des performances du récepteur et de l’émetteur. Toutefois peu d’efforts sont réellement faits par les constructeurs. On peut toutefois citer l’exemple positif de l’Orion II de Ten-Tec, qui bien que datant d’il y a plus de 5 ans offre un circuit down-conversion très résistant aux signaux forts et un oscillateur local très propre dans son récepteur principal. Le récepteur secondaire est lui à couverture général et moins bien doté. Le graphe ci-contre est issue de son banc d’essai par G3SJX pour RadCom paru en Août 2006, le trait plein montre que le bruit de phase est excellent, même si le FT-5000 doit faire mieux de 10dB aujourd’hui et le TS-590s mieux de 20dB pour son récepteur à première FI basse.

Par ailleurs il ne faut négliger l’aspect émission. La forme de l’attaque du signal en CW est importante pour garantir la meilleure efficacité en terme d’émission. Une attaque trop rapide va étaler le spectre à l’émission et envoyer de la puissance inutilement à plusieurs kiloHertz à côté de la fréquence utile. Le circuit d’ALC est souvent considéré comme problématique. Au moins la moitié des postes de la dernière décennie ont soit une ALC trop agressive qui limite inutilement la puissance transmise et compresse trop fortement le signal créant encore une fois un étalement du spectre transmis. L’ALC peut aussi se mettre à osciller… Dernier problème touchant par exemple le TS-590 ou l’IC-7410 (sans parler des FT-840, IC-706…) et un pic de puissance lors du passage en émission. Même avec une puissance réduite à 60W pour accommoder un amplificateur linéaire legal-limit de 1,5kW (Alpha 9500 par exemple), le transceiver envoie pendant un temps bref toute la puissance (100w) ou plus. Les effets peuvent aller de la simple mis en sécurité de l’amplificateur à une destruction progressive du tube ou des transistors. Dernier point, le niveau des signaux d’intermodulation du troisième ordre ou plus en émission est aussi à surveiller sur les postes utilisant un dernier étage à 13,8V (contrairement à ceux à 40V ou plus). Encore une fois la puissance serait inutilement transmise là où il ne faut pas et surtout vous allez perturber du monde sur une large plage de fréquence…

Les revues parue dans les magazines restent néanmoins de très bonnes références, mais il faut savoir lire entre les lignes et ne pas négliger les petits caractères. Personnellement, je trouve que les revues de l’ARRL publiées dans QST sont parfois subjectives et que certaines mesures sont biaisées (mesure du Dynamic Range qui ne prend pas en compte la limitation par le bruit de phase) pour gonfler un peu les chiffres. Je leur préfère celles du magazine RadCom de la RSGB qui sont généralement l’oeuvre de Peter Hart de G3SJX. Elles ont l’inconvénient d’être faites sur un matériel prêté par les constructeurs et non acheté au hasard dans le commerce comme chez QST. Par contre je trouve que Peter est plus objectif, plus proche de la réalité du terrain et surtout n’hésite pas à comparer les produits et les marques entre elles (ce que vous ne verrez jamais dans un QST récent).

Maintenant je pense que vous attendez une conclusion… et bien je n’en ferais pas dans l’immédiat. Par contre tout vous paraîtra plus clair quand je rentrerai de ma petite semaine de vacances en famille à Singapour. Je vous raconterai ce que j’ai ramené dans mes valises, et pourquoi j’ai fait tout le cheminement de recherche que je viens de vous relater.

Récepteurs à première FI basse – Partie 2

En fait la première FI basse n’avait pas vraiment été abandonnée. Le constructeur américain Ten-Tec a continué à produire d’excellents postes sur ce schéma, sans couverture générale. Son compatriote Elecraft a produit les K1, KX1 et K2 qui ont remis au goût du jour l’idée qu’un amateur pouvait monter un transceiver en kit avec des performances comparables (voire meilleures) que ceux du commerce. Tout ces équipements avaient un point commun : d’excellentes performances en terme de résistances aux signaux forts proches (close-in dynamic range). L’avénement de la Radio Logicielle (SDR) avec des récepteurs à conversion directe (numérisation sur une FI VLF) et même à conversion numérique directe a encore enfoncé le clou sur le point des performances. Après avoir remporté la bataille de la sensibilité (défaut des premiers récepteurs à conversion directe), celle de la sélectivité (défaut des récepteurs à double conversion) on s’engageait dans celle de l’IPO3 (point d’interception du troisième ordre).

C’est vrai que ces derniers années nos bandes sont parfois encombrées les jours de concours. Les stations utilisant plus d’un kiloWatt et des antennes directives à plus de 3 éléments ne sont pas rares. Il est donc parfois difficile de trouver une place entre deux signaux forts et entendre la station lointaine arrivant S2-S3 autour de big-guns arrivant S9+20dB avec des splatters ou des “key-clicks” sur toute la bande est un calvaire. Ca commençait à faire un peu désordre, les gros matous du DX se tournaient vers le transceiver d’une petite boîte américaine au lieu d’acheter les derniers postes à 10.000$ des trois japonais.

Quel est le problème? Il est d’une part technique : il est plus simple et donc moins coûteux de produire un filtre étroit (disons moins de 3KHz) à une fréquence intermédiaire basse (disons 10MHz) que le même filtre en VHF. Si on regarde les postes de l’époque des FT-1000, les premiers filtres vraiment sélectifs sont sur la deuxième FI (celle à 10MHz). Ce qui veut dire qu’un signal fort à tout le loisir de saturer le premier étage (amplificateur, mélangeur…) et de créer de beaux produits d’intermodulation. Les constructeurs ont donc trouvé la solution d’ajouter le roofing-filter (filtre de toiture) sur la première FI (celle en VHF). Pour les postes haut de gamme, ceux qui sont à plus de 5000$, on a le budget pour faire des filtres étroits (6 pôles minimum) de 15KHz, 6KHz et 3KHz. Faire plus étroit (500Hz ou moins pour la télégraphie) n’est possible techniquement qu’à des coûts bien trop élevé. C’est là où les postes à FI basse brillent : ils peuvent embarquer des filtres 1,8KHz pour la BLU étroite ou 300Hz pour la CW étroite sans devoir casser la tirelire. C’est la raison technico-économique : pour un usage amateur, la down-conversion est plus appropriée. Un autre effet négatif de la up-conversion, c’est que pour produire un oscillateur local en VHF il faut souvent multiplier l’OL principal. Si le circuit est du type PLL il souffre d’un bruit de phase non-négligeable, et le faut d’ajouter un étage mélangeur en plus dégrade encore plus les caractéristiques dit de mélange réciproque (le vrai signal est noyé dans des signaux “fantômes”). Avec une FI basse, on peut même utiliser un DDS à des coûts raisonnables pour produire les différents signaux nécessaires, réduisant encore plus le bruit de phase.

Schéma fonctionnel du récepteur de l'IC-7700 (http://capheda NULL.files NULL.wordpress NULL.com/2011/07/schc3a9ma_ic-7700 NULL.png)La deuxième raison c’est que les revues techniques les plus lues se sont focalisées sur cet aspect là des performances car il est un des plus facile à démontrer à l’utilisateur. Contrairement au problème du mélange réciproque assez pernicieux ou celui aussi grave de la pureté spectrale à l’émission (intermodulations dans les amplis transistorisés à FET basse tension) qui ne gêne pas la station propriétaire de l’équipement mais les autres, les qualités de résistance aux signaux forts d’un poste saute à la figure les jours de concours. En particulier si on lit les bancs d’essais parus dans QST de l’ARRL, tout est fait pour mettre en avant les chiffres d’IMD et d’IPO3 en réception. Les autres mesures sont faites, mais rarement mises en avant comme défauts, et pis, dernièrement les méthodologies de mesures ont été revues pour masquer certains défauts. Quand Icom (ou un autre) met un bon filtre de toiture dans l’IC-7700, ça se voit tout de suite en première page avec un chiffre qui perce le plafond du graphe. par contre qu’il ne soigne pas le bruit de phase de son OL ou la linéarité de son amplificateur final en émission, il faut lire les petites lettres… De même pour la SDR, si le Flex-3000 est reconnu comme un excellent récepteur, son ergonomie réelle, ses problèmes de latence en particulier en télégraphie et la pureté de son signal en émission ne font pas que des heureux.

Pourtant il est tout à fait possible de produire un récepteur à triple changement de fréquence qui soit aussi performant ou mieux. C’est ce qui se fait dans le monde professionnel car la couverture générale est une nécessité. Contrairement aux radioamateurs disposant d’allocations de fréquences figées ou presque, le large panel des professionnels ne permet de savoir par avance pour quelle fréquence construire un équipement. Quand on regarde l’étude paru dans QST du XK2100 offert par Ulrich Rohde DJ2LR (de Rohde & Schwarz) à W1AW, on voit ce qu’un récepteur conçu sans compromis ou presque peu faire. Cornell Drentea de KW7CD au travers de son prototype Star-10 décrit dans QEX l’explique clairement : les solutions sont connues mais coûteuses. Son livre “Modern Communications Receiver Design and Technology (http://www NULL.amazon NULL.com/gp/product/1596933097/ref=as_li_tf_tl?ie=UTF8&tag=leschroniquhe-20&linkCode=as2&camp=217145&creative=399369&creativeASIN=1596933097)” revient plus en détail sur les technologies actuelles pour obtenir les meilleures performances en réception. L’utilisation à profusion du DSP a quelque peu changé la donne mais les contraintes restent les mêmes. Entre autres, l’obtention des meilleures performances en terme de mélange réciproque passe par un oscillateur local fonctionnant dans le haut des UHF ou les micro-ondes (1GHz est assez facile à réaliser) que l’on divise ensuite pour obtenir les signaux requis. La norme aujourd’hui reste le contraire : un OL bas (les DDS sont peu onéreux) que l’on multiplie.

Si la sélectivité sur les signaux peu espacés continue à s’améliorer, les mesures et surtout l’utilité réelle à en tirer seront de plus en plus “limitées par le bruit”. A noter qu’à ce jeu le TS-590s de Kenwood s’en tire plutôt bien malgré un design non optimal (synthèse directe par le DDS mais multiplication pour obtenir l’OL de la première FI du RX2). L’IC-7200 qui a fait le même choix ne peut en dire autant…

Que regarder alors quand on choisi un émetteur-récepteur pour les bandes amateurs ? Pour le savoir, vous devrez attendre demain…