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La CubieBoard 2, ordinateur embarqué avec CPU double coeur

Voici une platine ordinateur embarqué qui n’est pas nouvelle (elle a un an) mais que je viens de découvrir grâce à DG0OPK (http://www NULL.qslnet NULL.de/member/dg0opk/Cubieboard_May2013 NULL.html) qui fait tourner des applications comme WJST, WSPR ou FLdigi dessus. Embarquant un coeur Cortex-A8 et 4G de Flash, elle est très comparable à la BeagleBone Black (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2013/04/23/un-beaglebone-avec-processeur-arm-cortex-a8-a-1ghz-pour-45/) dont je vous ai parlé il y a quelques temps.

Cubieboard (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2013/07/Cubieboard NULL.jpeg)Le CPU est ici un AllWinner A10 que l’on trouve à tour de bras dans les tablettes tactiles bon marché qui fleurissent dans les magasins ici. Je vous déconseille d’acheter ces tablettes car même si elles sont bon marché le reste des composants est très bas de gamme et en particulier l’écran vous fera souffrir et la batterie vous lâchera probablement au bout de quelques mois.

Le CPU AllWiner A10 (http://en NULL.wikipedia NULL.org/wiki/Allwinner_A10) est par contre plutôt intéressant avec un coeur ARM Cortex A8 avec 256ko de cache capable de 1GHz voire un peu plus et un GPU intégré Mali400. C’est du point du vue performance très similaire au Texas Instruments AM335 de la BeagleBone Black, et c’est beaucoup plus puissant que ce qu’il y a un dans Raspberry Pi. Les périphériques sont semblables à ce qu’on trouve ailleurs avec comme points forts et grosses différences un port SATA, 1Go de RAM et 4Go de Flash (2Go sur la Beagle Bone).

De nombreuses variantes du système d’exploitation Linux ont été portée sur cette plateforme dont Android 4.0 (ICS), Ubuntu Desktop 12.04, Ubuntu Server 13.03, Raspbian, Arch Linux, Fedora… La puissance de traitement disponible et le port SATA permet d’envisager de vraies applications de serveur embarqué ou du traitement de signal lourd comme pour une radio SDR.

Le prix est de 49$ et la diffusion semblable aux autres produits même si les distributeurs sont moins connus. L’avantage pour moi c’est que les concepteurs et producteurs étant en Chine, ils expédient plus volontiers au Viêt-Nam où acheter les autres ordinateurs embarqués reste compliqué.

Un nouveau modèle embarquant un CPU AllWiner A20 est disponible pour le même prix mais déjà en rupture de stock. Le A20 semble compatible broche à broche avec le A10 ce qui a facilité la production du nouveau modèle. Il comporte deux coeurs ARM Cortex A7 (http://en NULL.wikipedia NULL.org/wiki/ARM_Cortex-A7_MPCore) et un GPU double-coeur Mali 400. L’amélioration en terme de performances peut être significatives pour les applications tirant parti du multi-processing ou dans le cas où vous voulez faire tourner un mini-serveur avec serveur web et base de données par exemple (je pense à quelqu’un là). Le prix est un peu plus élevé à 59$. Les OS disponibles sont Android 4.2 et Ubuntu Desktop 12.04.

Mes seules craintes sur ce produit sont le suivi à long terme et le support communautaire. Raspberry Pi et BeagleBone offrent l’avantage d’avoir beaucoup de monde qui travaille sur les projets et des engagements de Qualcomm et Texas Instruments. Je ne suis pas sûr que les chinois aient la même fiabilité sur le long terme. Personnellement j’hésite à en acheter un car mon budget pour ce type de gadgets est épuisé pour les prochains mois. Il faudrait que je le passe sur mes “projets professionnels” mais honnêtement, je suis déjà bien occupé et dans quelques mois de nouveaux produits sortiront j’en suis sûr.

Le nouveau satellite Fox-1 sera lancé fin 2014!

Fox-1A-IHU-SN-1 - AMSAT Photo (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2013/05/Fox-1A-IHU-SN-1 NULL.jpg)Dimanche l’AMSAT a fièrement annoncé dans la newsletter qu’une date de lancement avait été programmé pour le successeur d’AO-51 (Echo) aujourd’hui connu sous le nom de Fox-1.

Cette première version du concept Fox de petits satellites simples à opérer (Easysat) sera au format CubeSat 1U (cube de 10cm de côté) avec un poids prévu de 1,3 Kg. Le but est d’une part d’avoir un satellite éducatif accessible par le plus grand nombre avec des antennes de taille réduite, et d’autre part un satellite suffisamment petit pour profiter de toutes les opportunités de lancement. En effet, bien que le successeur de AO-40 (satellite très abouti de Phase 3) est prêt, il reste dans un hangar en Allemagne faute de place sur un lanceur et le coût pour les AMSAT est très élevé. Le concept Fox cherche aussi à tirer parti des expériences d’AO-51 et en particulier d’ARISSAT-1 en concevant une architecture qui puisse fonctionner en mode dégradé même si les batteries ou l’IHU viennent en fin de vie.

Le matériel de l’IHU de Fox est d’ailleurs figé et comme vous pouvez le voir sur la photo en haut utilise un micro-processeur 32 bits STM32L (ARM Cortex M3). La partie radio utilisera un simple transpondeur FM comme c’était le cas avec AO-51 pour pouvoir l’opérer avec de simple transceivers VHF/UHF portables. La puissance en émission nominale est de 500mW et les antennes de type déployables L’intégration sur le véhicule de lancement est prévue pour mai 2014.

VE4NSA Maquette CubeSat Fox-1 (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2013/05/VE4NSA-CubeSat-Model-2 NULL.jpg)Une autre incarnation de Fox est prévue pour 2015 et utilisera un format CubeSat 2U pour embarquer plus de fonctionnalités. Elle utilisera un transpondeur de type SDR (SDX) comme ARISSat pour offrir plus de souplesse dans les modes de transmission et permettre l’émission simultanée de la télémétrie, la voix ou d’images SSTV. Là encore la priorité a été donnée à la disponibilité (relancer un satellite au plus vite) face au défi technique qui a souvent été le moteur de l’AMSAT dans le passé mais qui est confronté à une barrière de coût et d’opportunité de lancement car la demande de places “gratuites” par les universités et les programmes de recherche a explosé.

L’AMSAT est bien entendue à la recherche de dons pour financer ce programme, et je vous invite donc à faire votre participation même modeste. Pour ma part j’annonce que 50% des revenus de la publicité du blog perçue sur les 6 premiers mois de 2013 seront versés à l’AMSAT.

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Promotion sur le kit découverte du Fujitsu MB9AF312K

IAR Systems propose un environnement de développement (IDE) très apprécié des ingénieurs programmant sur les micro-contrôleurs actuels (MSP430, Cortex-M3…).

Kit développement MB9AF312K (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2013/05/MB9AF312K NULL.jpg)Ils annoncent actuellement une offre regroupant une licence de leur logiciel IAR Embedded Workbench et une platine de développement Fujitsu avec un micro-contrôleur MB9AF312K pour 29€. (http://mcu NULL.emea NULL.fujitsu NULL.com/mcu_tool/detail/SK-FM3-48PMC-USBSTICK NULL.htm). La carte de développement est une Fujisu sK-FM3-48PMC-USBSTICK (http://mcu NULL.emea NULL.fujitsu NULL.com/mcu_tool/detail/SK-FM3-48PMC-USBSTICK NULL.htm) elle embarque un coeur avec une architexture Cortex M3 d’ARM, 3 LEDs, un capteur de luminosité, un bouton, un connecteur pour 32 entrées/sorties, un connecteur USB device et chose plus intéressante un connecteur USB hôte et une possibilité d’USB OTG (On-The-Go). Le micro-contrôleur Fujistsu MB9A310K est 32 bits et tourne à 40 MHz. Il embarque de 128 Ko de Flash de programme et 32 Ko de Flahs de travail ainsi qui 16 Ko de SRAM. Il dispose de nombreux Timers, horloge RTC, 4 canaux DMA, ADC 12 bits 8 canaux, 4 UARTs, 36 ports GPIO.

Un BeagleBone avec processeur ARM Cortex A8 à 1GHz pour 45$

Beagle Bone Black (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2013/04/BeagleBoneBlack01-640x426 NULL.png)Le projet BeagleBoard (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2012/03/21/beaglebrick-lipad-du-radioamateur/) est antérieur de plusieurs années au bien connu Raspberry Pi. S’il souffrait d’un positionnement différent avec l’utilisation de techniques plus avancées pesant sur son coût, l’arrivée des BeagleBone avait rectifié un peu le tir.

Aujourd’hui, grâce au support de Texas Instruments (aide technique et allocation de temps de travail d’ingénieurs sur ce projet libre), une nouvelle étape vient d’être franchie. En effet, le nouveau BeagleBone Black sera disponible dès demain à 45 USD et offrira bien plus de puissance de calcul que tous les compétiteurs (http://beagleboard NULL.org/Products/BeagleBone%20Black). Le processeur est un Sitara AM335x de chez TI, utilisant un coeur ARM Cortex A8 à 1 GHz. Ce processeur utilise l’architecture ARM v7 ce qui lui permet de faire tourner Ubuntu ou Android contrairement au Raspberry Pi bloqué sur l’architecture ARM v6.

La nouvelle platine BeagleBone dispose aussi de plus d’entrées-sorties même si on reste en deca des plateformes micro-contrôleurs haut de gamme utilisées sur l’Arduino Due (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2012/11/01/arduino-due-32bits/) ou le Tiva C LaunchPad (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2013/04/15/le-stellaris-launchpad-rebaptise-tiva-c/). La carte comporte 512Mo de RAM DDR3L, 2Go de mémoire Flash intégrée en plus du port MicroSD, un port USB et un port Ethernet. A noter aussi que bien que facturée 10$ de plus d’un Raspberry Pi, le BeagleBone est livré avec une alimentation et un câble réseau. La différence de puissance peut paraître mince, mais elle est suffisant pour envisager réellement des applications lourdes de traitement du signal comme de la SDR sur un système embarqué.

Détails caractéristiques BeagleBone (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2013/04/beaglebone-specs NULL.png)

Le système préinstallé est Ångström Linux (http://www NULL.angstrom-distribution NULL.org/). Il permet de programmer comme sous tout système Linux en Python, C, script Shell, PHP… Mais un autre point fort du BeagleBone et de disposer d’origine de BoneScript, un environnement de programmation volontairement inspiré d’Arduino permettant d’écrire rapidement et simplement des programmes équivalent à ceux que l’on fait tourner sur un micro-contrôleur pour contrôler les entrées-sorties du BeagleBone. Les 100 000 unités du premier lot de production devraient partir comme des petits pains…

Merci à Ars Technica pour l’information (http://arstechnica NULL.com/information-technology/2013/04/for-your-robot-building-needs-the-45-beaglebone-linux-pc-goes-on-sale/).

 

LaunchPad C2000 : expérimenter avec un DDS

Aujourd’hui c’est dimanche, et l’électricité a été coupée de 10h à 18h. Je n’ai donc pas eu trop le temps de rechercher des informations craquantes avant la fin d’année.

LaunchPad MSP430 et C2000 - Image Francesco Agosti (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2012/12/30/launchpad-c2000-experimenter-avec-un-dps/img_3175/)
LaunchPad MSP430 et C2000 côte à côte

Je vais en profiter pour réparer un oubli en vous parlant du LaunchPad C2000 Piccolo de Texas Instruments (http://www NULL.ti NULL.com/ww/en/launchpad/c2000_head NULL.html), dont vous connaissez déjà les autres membre de la famille avec le MSP430 et le Stellaris.

Le principe est le même, une carte de développement intégrant toute la connectivité USB et l’aide au déboguage avec un micro-contrôleur et plein de connecteurs pour les entrées-sorties. Le prix est toujours très attractif avec cette fois-ci 17$ port compris, et l’environnement de développement Code Composer Studio (CCS) est gratuit pour utliser avec cette carte. Le micro-contrôleur est un peu particulier puisqu’il s’agit d’un TMS320F28027 à 60 MHz avec 64Ko de Flash, 12Ko de RAM, un convertisseur analogique numérique 12 bits échantillonnant à 4,6 Mbps (ça dépote!) sur 12 canaux et tout un tas d’entrées-sorties et de périphériques usuels dans les micro-contrôleurs (I2C, SPI…).

Certains auront reconnu le suffixe TMS320 dans le nom du micro-contrôleur. Eh oui, il s’agit bien de la célèbre famille de DSP de Texas Instruments dont le premier modèle TMS32010 était une innovation à l’époque. La sous-branche actuelle C2000 a été utilisée dans la téléphonie mobile 2G et continue à l’être adossée à des processeurs ARM v7 par exemple dans les processeurs OMAP de la marque. Une des particularités de l’architecture C2000 c’est que bien que dédiée au traitement en temps-réel et en particulier au traitement de signaux, elle reste proche d’une architecture Harvard traditionnelle et peut-être utilisée pour des applications plus courantes.

Le LaunchPad C2000 est donc la plateforme idéale pour ceux qui veulent se frotter à la programmation temps-réel ou au traitement du signal (l’ADC embarqué est très performant). Personnellement je suis déjà bien occupé sur d’autres projets et je n’ai pas envie d’acheter une boîte même à 17$ juste pour qu’elle prenne la poussière. Par contre je pense que certains parmi vous pourraient tenter l’expérience.

A l’étroit avec un Arduino ou un LaunchPad ?

Texas Instruments fait encore une fois très fort! Si vous vous sentez restreints dans vos ambitions par les performances et les capacités mémoires limitées des ATMega328 ou MSP430G2553 des Arduino (http://arduino NULL.cc/en/Main/Hardware) ou LaunchPad, courrez acheter un Stellaris LaunchPad.

StellarPad (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2012/10/med_ek-lm4f120xl_stellarislaunchpad_tool NULL.jpg)Non seulement le Stellaris LaunchPad LM4F120 (http://www NULL.ti NULL.com/tool/ek-lm4f120xl#buy) embarque un processeur beaucoup plus puissant que tout ceux dont j’ai parlé jusqu’à présent, mais offert au prix de 5 USD par TI il est à peine plus cher que le LaunchPad et surtout 4 fois moins cher que n’importe lequel des Arduino!!! Ce nouveau petit jouet embarque un processeur 32 bits Stellaris LM4F120H5QR (http://www NULL.ti NULL.com/product/lm4f120h5qr) construit sur l’architecture Cortex M4F d’ARM, la version “électronique embarquée” des processeur tournant aujourd’hui des les iPad, iPhone. Tournant à 80MHz et possédant 256Ko de flash et 32Ko de SRAM, il est le chaînon manquant entre la catégorie “Arduino” et la catégorie “Rabsperry Pi”, plus proche des ChipKIT dont je vous parlais récemment (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2012/09/20/programmer-un-micro-controleur-pic-comme-un-arduino/). Le nombre des entrées-sorties, périphérique et canaux de communications est aussi à l’avenant, de quoi penser à de gros projets…

Cerise sur le gâteau, Robert Wessels vient de m’informer qu’il travaille sur l’incorporation du StellarPad (plus court que Stellaris LaunchPad) à Energia et qu’il sera donc très prochainement possible de programmer ce micro-contrôleur exactement comme un LaunchPad MSP430 ou un Arduino. Si après tout cela vous n’avez pas encore commandé celui-ci chez Texas Instruments, je ne sais pas ce qu’il me reste à faire!

Programmer un micro-contrôleur PIC comme un Arduino [MAJ]

ChipKIT Max32 (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2012/09/chipKIT-Max32-obl-500 NULL.jpg)Après Energia pour la plateforme LaunchPad à MSP430 de Texas Instruments (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2012/04/27/les-micro-controleurs-msp430-de-texas-instruments/), voici une autre alternative sérieuse à Arduino. Sérieuse d’une part parce qu’elle est 100% fonctionnelle et disponible facilement, et d’autre part parce qu’elle offre des spécificités intéressantes par rapport à Arduino ou LaunchPad.

Il s’agit de l’initiative ChipKIT (http://chipkit NULL.org/wiki/index NULL.php?title=Main_Page) de Microchip (le créateur de la famille de micro-contrôleurs PIC). Cette plateforme est composée d’un côté de circuits reprenant volontairement le format des Arduino UNO, Mega et consorts, et qui sont vendus par Digilent sous le nom de ChipKIT Uno32, ChipKIT Max32, etc (http://www NULL.digilentinc NULL.com/Products/Catalog NULL.cfm?NavPath=2,892&Cat=18), et d’un autre côté d’un environnement de développement (IDE) appelé MPIDE et basé sur Arduino mais produisant du code pour les PIC.

ChipKIT-WiFi (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2012/09/chipKIT-WiFi-Shield-obl-600 NULL.jpg)Je ne rentrerais pas dans le débat de savoir quelle architecture est supérieure à l’autre entre AVR, PIC ou   MSP430, car tout dépend de vos besoins. Il est toutefois intéressant de noter que ces cartes intègrent des microprocesseurs PIC32 qui bien qu’ils portent le même nom utilisent une architecture interne toute différente des PIC16 traditionnels. Les PIC32 sont des processeurs 32bits de type MIPS32 et qui sont cadencés à 80MHz sur les cartes ChipKIT. La mémoire Flash embarquée va de 128Ko à 512Ko et la RAM de 16Ko à 128Ko. Contrairement aux AVR les PIC32 ne contiennent pas d’EEPROM, mais la carte ChipKIT MAX32 inclue un circuit EEPROM accessible par I2C. Comparer les performances entre deux architectures différentes est très difficile et il ne faut pas se fier aux chiffres. Toutefois il est fort probable que pour un prix équivalent les ChipKIT offrent des performances et des fonctionnalités supérieures aux Arduino, sans égaler le rapport qualité / prix du LaunchPad (http://www NULL.ti NULL.com/tool/msp-exp430g2) bien entendu.

MAJ : J’ai eu le temps de me documenter un peu plus sur l’architecture PIC32 (http://www NULL.microchip NULL.com/stellent/groups/SiteComm_sg/documents/DeviceDoc/en542879 NULL.pdf) et c’est vraiment une architecture plus avancée que l’AVR d’Atmel. Elle offre des performances plus grandes (1,5 Drystone MIPS / MHz), un système de bus matriciel à haute vitesse, un cache à anticipation pour l’accès à la Flash et un mécanisme pour améliorer la compacité code (mélange d’instructions 16 et 32 bits apportant une réduction de 40% du code). L’architecture comparable chez Atmel s’appelle AVR32 (http://en NULL.wikipedia NULL.org/wiki/AVR32) et possède d’autre arguments en sa faveur (instructions SIMD et DSP, machine virtuelle JAVA par exemple). Actuellement aucun projet comparable à Arduino n’est disponible pour AVR32. Après tout cela, même si PIC32 est plus puissante que AVR, cela ne veut pas dire que vous en tirerez parti. Pour faire clignoter une LED, faire un manipulateur électronique ou même piloter un DDS, les Arduino actuels sont plus que largement suffisants.

Il est intéressant de noter que Microchip fait ouvertement référence à Arduino et vante la compatibilité physique et la portabilité du code entre les deux. Les shields proposés par Digilent sont aussi très intéressants et l’idée d’accéder à un Arduino par WiFi me trotte toujours dans la tête (le problème c’est que je n’ai pas trouvé d’application pratique et concrète!). A noter que comme le MSP430, le PIC32 utilise des tensions de 3,3V là où les ATMega sont en 5V. En pratique ça ne pose pas de problèmes, mais c’est à prendre en compte quand vous concevez vos circuits ou adaptez un circuit existant venant du monde Arduino.

On entend souvent la remarque suivante : ” Pour le même prix qu’un Arduino Mega (ou un ChipKIT MAX32) on peut avoir un Rapsberry PI ou une platine de développement à base (http://www NULL.arm9board NULL.net/sel/prddetail NULL.aspx?id=337&pid=199)Carte ARM9 OK6410 (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2012/09/OK6410_itf NULL.jpg)d’ARM (http://www NULL.arm9board NULL.net/sel/prddetail NULL.aspx?id=337&pid=199) qui sera beaucoup plus puissante! “. C’est à la fois vrai et faux. C’est vrai qu’en terme de puissance brute, de mémoire et de fonctionnalités, une carte à base d’ARM9 fait beaucoup mieux qu’un Arduino Mega. Toutefois, en terme de facilité d’accès aux périphériques et de robustesse, le micro-contrôleur l’emporte haut la main. Sur un “PC embarqué”, le système d’exploitation rajoute une couche non négligeable et le temps de développement pour un petit projet sera multiplié par 10. L’autre avantage net du micro-contrôleur c’est qu’une fois votre code rodé, vous pouvez très facilement concevoir vos circuits indépendants utilisant le micro-contrôleur sans la carte autour. Si vous voulez concevoir des petites séries, la réduction des coûts et la simplification du matériel sont très importantes. Là encore, tout dépend de vos besoins, mais pour le bricoleur occasionnel comme moi, le micro-contrôleur est ce qui offre le plus d’avantages.

Un PC miniature Quad-Core à 129$

Vu sur ArsTechnica (http://arstechnica NULL.com/gadgets/2012/07/korean-company-offers-3-5-inch-quad-core-arm-linux-computer-for-129/), la société coréenne Hardkernel propose sa carte ODROID-X qui vient compléter la famille des Raspberry Pi, BeagleBoard et consorts.

Carte ODROID-X, PC embarqué (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2012/07/201206301841017729 NULL.jpeg)Visiblement orientée sur le haut du marché, la carte comprend un processeur à quatre coeurs (Samsung Exynos 4 à 1,4 GHz), un processeur graphique quadri-core Mali 400, 1 Go de RAM, 6 ports USB, un port Ethernet, une entrée-sortie audio et un lecteur de carte SDHC. Le processeur étant construit sur l’architecture Cortex A9 d’ARM, il permet de faire tourner Ubuntu et Android.

La carte semble disponible à la vente immédiatement avec une expédition internationale à partir de fin juillet (http://www NULL.hardkernel NULL.com/renewal_2011/products/prdt_info NULL.php?g_code=G133999328931), livraison prévue en 2 semaines par EMS. Le prix de 129$ (plus 30$ de port) est plus élevé que celui d’autres cartes, mais les performances sont à la hausse. A noter la garantie de 4 semaines et l’ensemble de petites notes en bas qui vous font comprendre que l’achat est à vos risques…

Un nouveau PC miniature à 49$

VIA Android PC board (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2012/05/apc-banana-640x358 NULL.jpg)Vu sur l’excellent site Ars Technica (http://arstechnica NULL.com/gadgets/2012/05/another-tiny-computer-vias-49-apc-offers-android-hdmi-video-out/). La société VIA, très connue pour ses chipsets et microprocesseurs pour micro-ordinateurs et compatibles PC, a annoncé la disponibilité d’un nouveau concurrent du Raspberry Pi et consorts (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2012/03/15/beagleboard-raspberry-pi-et-autres-pc-embarques-pour-les-radioamateurs/). C’est le APC ou Android PC qui embarque un processeur ARM (ARM11, donc compatible Android contrairement au Raspberry Pi), 512Mo de RAM, 2 Go de mémoire Flash, des sorties VGA, HDMI et audio, une entrée audio, un port MicroSD, un port Ethernet et 4 ports USB. La carte vendue nue et annoncée comme au format Neo-ITX consomme entre 4 et 13,5 Watts et est livré avec une version adaptée d’Android 2.3.

AllWiner Android PC USB clé (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2012/05/ea687cbe6b22cba6b63b77472f9c876d NULL.jpeg)L’article parle aussi d’un autre micro PC à 74$ mais mieux équipé avec Wifi et un processeur Cortex A8 à 1,5GHz qui fait tourner Android 4.0 (http://arstechnica NULL.com/gadgets/2012/05/new-74-android-mini-computer-is-slightly-larger-than-a-thumb-drive/). Avec tout cela, il y a du choix et avec un peu de chance ces produits seront réellement disponibles (qui a un Rasbperry Pi entre les mains ?)…

BeagleBrick : l’iPad du radioamateur

Un copain me faisait remarqué que j’avais oublié la BeagleBrick (http://www NULL.rarcpio NULL.net/beaglebrick/main NULL.html) dans mon dernier article sur les Raspberry Pi, BeagleBoard et consorts (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2012/03/15/beagleboard-raspberry-pi-et-autres-pc-embarques-pour-les-radioamateurs/). Non je ne l’avais pas oublié, mais je trouvais l’article déjà assez long (apparemment les lecteurs du blog préfère les articles courts) et surtout la BeagleBrick n’est pas quelque chose de “fini” actuellement.

Concept BeagleBrickKC4NYK a fait un beau boulot il est vrai de produire une image disque (une distribution) regroupant tous les logiciels d’intérêt radioamateur pour la BeagleBoard. Je pense toutefois qu’il a sous-estimé l’ampleur de la tâche car 90% de ces éléments logiciels sont en version beta voire alpha et les maintenir à jour (et fonctionnels tous en même temps) doit être très difficile. La dernière mise à jour date du 22 septembre 2009.

De plus, si matériellement le concept paraît simple (on met dans le même package une BeagleBoard, une platine SDR type SoftRock et un écran LCD), faire fonctionner l’ensemble correctement pour pouvoir le produire en série n’est pas chose simple! Un PC (même du type embarqué) rayonne énormément de HF, l’écran aussi. Passer du concept de “tout intégré” à la réalité semble plus difficile à faire qu’à dire.

Aussi voici quelques autre points de détails qui me gène dans l’analyse fait par l’OM dans sa présentation. A noter qu’ils sont récurrents chez les défenseurs de la radio-logicielle (SDR). Il compare une radio “commerciale” disons à 1000$ au concept de BeagleBrick qui coûterait moins de 300$, mais :

  • Il n’intégre pas le prix d’un écran et d’un périphérique de saisie (clavier, écran tactile…) dans le coût. On pourrait évaluer ce coût supplémentaire à 100$.
  • Il compare une radio sortant 100W et une platine QRP limitée à 1W. Or l’étage de puissance et quasiment ce qui coûte le plus cher même si on le prévoit pour une bande unique. Cela rajoute donc un surcoût de 200$.
  • Les émetteurs-récepteurs type SoftRock sont souvent monobandes ou du moins limités. La solution est généralement trouvée sous forme de modules enfichables (pas très pratique ni fiable) ou avec un système comme la MoBo 4.3 (http://sites NULL.google NULL.com/site/lofturj/mobo4_3) qui a un coût loin d’être négligeable.
  • Du point de vue performances, les circuits audio intégrés à la BeagleBoard sont loin d’être de qualité suffisante. Les vrais adeptes de la SDR le savent bien, si on veut pourvoir profiter des qualités intrinsèques du concept de la conversion I/Q il faut un excellent convertisseur ADC. Ils sont toutefois suffisant pour générer un signal pour faire de l’AFSK avec un transceiver traditionnel, ou pour faire de la réception SDR occasionnelle.
  • Il y a l’éternelle question des latences inhérentes au SDR utilisant des micro-ordinateurs polyvalents plutôt que de DSP dédiés. C’est un long débat, mais sachez que faire de la CW à haute vitesse (en concours par exemple) avec une radio type FlexRadio même haut de gamme n’est pas du goût de tout le monde.

Enfin, je ne voudrais pas paraître de dénigrer le travail de KC4NYK et il a eu le mérite d’aborder le sujet et d’essayer. Tout ce que je voudrais dire, c’est que les transceivers HF “traditionnels”, qui l’air de rien sont tous des SDR aujourd’hui (le signal est généré ou démodulé numériquement par un DSP) ont encore de beaux jours devant eux. C’est vrai qu’on dispose maintenant de circuits “grands publics” plutôt performants pour un coût parfois dérisoire. Ils sont tout de même loin des performances des circuits spécialisés pour un coût comparable.

A ce propos, et comme point de comparaison, Elecraft vient d’annoncer la disponibilité de sa carte P3SVGA (http://www NULL.elecraft NULL.com/P3/p3 NULL.htm#svga) qui est en fait un module d’extension du Panadapter P3. Cette carte augmente les performances du P3 pour lui permettre d’afficher sur un écran externe de résolution 1920x1080p. Elle est proposée à 260$.