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Le Raspberry Pi 2 avec processeur quadricoeur est arrivé! [MAJ]

Trois ans après lancé la démocratisation de l’informatique embarquée, la Fondation Raspberry (http://www NULL.raspberrypi NULL.org) renouvelle sa plateforme matérielle tout en gardant le même prix de 35$. Le Raspberry Pi 2 est dès à présent disponible en volume chez les revendeurs habituels.

Raspberry Pi 2 (Ars Technica) (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2015/02/Pi2ModB1GB_2 NULL.jpg)Plus qu’une mise à jour comme la dernière version B+, le Raspberry Pi 2 (http://www NULL.raspberrypi NULL.org/raspberry-pi-2-on-sale/) est une vraie évolution sans remettre en cause les bases matérielles. Le format de la carte reste le même et la consommation électrique est toujours contenue. Je vous laisse consulter les détails sur l’article d’Ars Technica qui m’a informé de la nouveauté (http://arstechnica NULL.com/information-technology/2015/02/raspberry-pi-2-arrives-with-quad-core-cpu-1gb-ram-same-35-price/). En résumé, voici ce qui change par rapport au modèles B et B+ qu’il remplace :

  • Processeur Broadcom BCM2836 (CPU plus puissant, même GPU)
  • CPU quadri-core Cortex A7 à 900 MHz avec jeu d’instruction ARMv7
  • 1 Go de RAM (partagée avec la vidéo)
  • 4 ports USB et carte MicroSD (comme sur le B+)

Mon avis personnel, c’est qu’une des limitations de performance va maintenant venir de la mémoire de masse. Les cartes SD ne sont pas les périphériques les plus rapides et intégrer une mémoire de type eMMC pour la base de l’OS aurait été intéressant. De plus, en milieu humide (ou dans un pays tropical), les contacts des cartes SD peuvent s’oxyder et provoquer des faux-contacts à long terme.

Mise à jour à propos des performances : Le processeur BCM2836 du nouveau RPi2 utilise des coeurs Cortex A7 à 900 MHz (cadence maximale de 1,1 GHz). Cela représente un bon en avant par rapport au modèle précédent, mais reste bien en deçà d’une carte comme la Radxa Rock (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2014/11/18/ordinateur-embarque-radxa-rock-2-avec-cpu-rk3288-quadri-core-a-18ghz/) dont le RK3188 utilise des coeurs Cortex A9 plus performants et qui plus est cadencés à 1,6 GHz. Un banc d’essai disponible ici donne quelques points de comparaison intéressants (http://www NULL.trustedreviews NULL.com/raspberry-pi-2-review-power-and-performance-page-2). Par ailleurs, la capacité à tirer parti des 4 coeurs disponible dépendra des applications et de la façon dont elles ont été écrites. Pour avoir suivi les échanges concernant le développement de WSJT-X par exemple, le faire tourner sur plusieurs coeurs grace à OpenMP n’apporte que 25% de gain en moyenne, et n’utilise que deux coeurs partiellement chargés.

La grande nouveauté (mis à part le CPU beaucoup plus puissant) c’est bien évidemment le jeu d’instruction ARMv7. En effet, le précédent Pi utilisait un jeu d’instruction ARMv6 ce qui limitait les possibilités de systèmes d’exploitation. De nouvelles images de Raspbian seront bientôt disponible supportant les deux générations de carte. Surtout, c’est Ubuntu et Windows 10 qui font leur apparition. Il semblerait que la Fondation Raspberry et Microsoft aient travaillé de manière rapprochée ces 6 derniers mois pour faire fonctionner l’OS grand public et il sera disponible gratuitement. Microsoft sent le vent tourner dans le domaine de l’informatique embarquée (http://dev NULL.windows NULL.com/en-us/featured/Windows-Developer-Program-for-IoT) et souhaite rattraper son retard à tout prix.

Le modèle A reste inchangé pour l’entrée de gamme à 20$, même si une mise à jour mineure est  prévue dans les mois qui viennent, certainement pour passer la RAM à 512 Mo. Les modèles B et B+ restent aussi disponibles pour les utilisateurs professionnels qui ont besoin de stabilité (ça fera plaisir à certains). Le choix de garder le même GPU est intéressant car le Raspberry est un des rares ordinateurs embarqués à disposer des pilotes Linux pour ce dernier. A noter toutefois que s’il permet de lire des vidéos compressées en HD, il devrait marquer le pas pour les définitions 4k face aux nouveaux GPU.

La CubieBoard 4 CC-A80 octo-core disponible à 125$

CubieBoard 4 CC-A80 (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2015/01/unnamed_2048x2048 NULL.jpg)Ca y est, la plus puissante des cartes pour informatique embarquée est maintenant disponible à la commande pour le prix de 124,9 USD (http://store NULL.r0ck NULL.me/collections/home-slide/products/cubieboard4-cc-a80-high-performance-mini-pc) au lieu de 159 USD. Elle est livrée avec les câbles USB, un boîtier acrylique minimaliste et l’antenne WiFi, mais pas l’alimentation (prévoir 4A sous 5V). Cette nouvelle itération de la CubieBoard a des caractéristiques impressionnantes :

  • Processeur AllWinner A80 (http://www NULL.allwinnertech NULL.com/en/clq/processora/A80 NULL.html) gravés en 28nm, 8 coeurs ARM Cortex en architecture BIG.little (4x A15 à 2,0GHz et 4x A7 à 1,3GHz), GPU PowerVR 64 coeurs G6230.
  • 2 Go de RAM, 8Go de Flash eMMC (extensible à 64 Go), lecteur de carte micro-SD
  • 1 port Ethernet Gigabit, Wifi bi-bande 2,4/5 GHz, Bluetooth 4
  • 4 ports USB 2.0 host, 1 port USB 3.0 OTG, UART, JTAG, i2c, récepteur IR
  • Entrées et sorties audio, port HDMI 1.4 et VGA

Vous allez me dire, tant de puissance dans le AllWinner A80 (http://blog NULL.imgtec NULL.com/powervr/allwinner-ultraocta-a80-processor-packs-powervr-series6-gpu-64-cores) pour quoi faire ? Là est la question… D’autant que répartir la charge sur 8 coeurs CPU (dont on ne sait pas quelle type de topologie BIG.little ils utilisent) n’est pas facile. De plus, le pilote du GPU PowerVR (très puissant au demeurant) n’est pas rendu disponible pour Linux. Cela veut dire qu’en dehors d’une utilisation avec la version d’Android livrée avec la carte, vous pouvez l’oublier.

Carte APU par PC Engines à processeur AMD G T40E : haute performance pour routeurs ou applications embarquées

Je suis tombé sur ce produit conçu et fabriqué en Suisse un peu par hasard en travaillant sur un nouveau projet que j’ai autour de OpenWRT (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2014/03/13/installer-openwrt-sur-un-routeur-tp-link-wr941nd/).

APU1D PC Engines (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2015/01/apu1c1 NULL.jpg)Les cartes APU de PC Engines sont construites autour de processeur x86 64 bits AMD G Series T40E (http://www NULL.pcengines NULL.ch/apu1d NULL.htm), elles prennent la suite de la série ALIX (http://www NULL.pcengines NULL.ch/alix NULL.htm) (AMD Geode LX700 et LX800). Les processeurs AMD G Series (http://www NULL.amd NULL.com/en-us/products/embedded/processors/g-series) T40E disposent de deux coeurs “Bobcat” à 1 GHz et d’un processeur graphique performant, et sont utilisés dans la Gizmo Explorer (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2013/10/13/comparatif-entre-les-ordinateurs-embarques-x86-gizmo-explorer-kit-amd-et-minnowboard-intel/)  (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2013/10/13/comparatif-entre-les-ordinateurs-embarques-x86-gizmo-explorer-kit-amd-et-minnowboard-intel/)par exemple. Le but n’étant pas de lui faire exécuter des jeux vidéos mais des calculs mathématiques pour du chiffrement de VPN par exemple. L’intérêt de ces processeurs par rapport aux processeurs ARM qu’on trouve dans les Raspberry Pi, Radxa Rock ou CubieBoard, c’est d’une part qu’ils exécutent nativement du code x86 comme tout PC lambda, et qu’ils disposent de systèmes d’entrées-sorties de haute volée, avec la possibilité par exemple de disposer de ports Gigabit Ethernet, d’un connecteur SATA…

La carte APU1D4 par exemple, offre 4 Go de RAM, 3 ports Gigabit Ethernet, 2 ports miniPCIe, 1 port m-SATA, 2 ports USB et des entrées-sorties GPIO, I2C et UART habituelles. Le prix est de net5501 routeur AMD Geode145€ HT chez Calexium (http://store NULL.calexium NULL.com/fr/cartes-meres-pc-engines-alix-apu/350-apu-1c-amd-g-t40e-double-coeur-1-ghz NULL.html). Vous pouvez faire fonctionner cette carte avec les variantes de Linux ou BSD les plus courantes, mais aussi Windows XP ou FreeDOS. Cela-dit, ce type de matériel donnera tout son potentiel comme routeur sous OpenWRT ou avec d’autres variantes très légères de Linux comme Linaro ou une Debian minimaliste installée sur mesure.

Si vous cherchez plus de connectivité réseau mais moins de puissant CPU, regardez du côté des net5501 de Soekris (http://soekris NULL.com/products/net5501 NULL.html), là encore le matériel est très intéressant et permet d’envisager des projets de routeur sur mesure, à l’abris des yeux et des oreilles de la NSA ou des espions chinois.

Carte de développement PC embarqué avec AllWinner A80 pour 144$

Optimus Allwinner A80 (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2014/11/Ultra-octa_Optimus_board NULL.jpg)Certains lecteurs vont commencer à se lasser car c’est la troisième publications que je fais sur le même thème en quelques jours. Je pense que c’est la dernière, mais je traite l’information comme elle vient et je suis tombé sur ce produit par hasard en cherchant d’autres informations ce matin.

Sur le site chinois de vente en ligne Aliexpress, on peut trouver cette carte de développement construite autour d’un micro-processeur Allwinner A80 (http://www NULL.aliexpress NULL.com/item/NEW-Allwinner-A80-Optimusboard-Merrii-A80-Development-Board-Octa-Core-ARM-Cortex-A15-A7-A80-Android4/2050921508 NULL.html), tout comme dans la CubieBoard A80. Pour mémoire, l’A80 est ce qui se fait de mieux en terme de puissance bruite comme processeur avec architecture ARM facilement disponible. Il comporte quatre coeurs Cortex A15 et quatre coeurs Cortex A7 ainsi qu’un GPU PowerVR G6230 très performant lui aussi. Je ne suis pas spécialiste de l’architecture BIG.little d’ARM, mais je ne suis pas sûr que les 8 coeurs soient disponible simultanément.

La carte embarque 4 Go de RAM, 8Go de Flash, le WiFi ainsi que toutes les fonctionnalités habituellement attendues sauf un port SATA. Par contre, le seul OS disponible est actuellement Android 4.4 et à court terme il y a peu de chances que cela change puisque c’est juste une carte de développement. A noter aussi que le support des GPU PowerVR n’est pas disponible pour Linux et que toute cette partie du micro-processeur sera donc sous-exploitée. Dernière point, le projet PCduino 8 (http://www NULL.pcduino NULL.com/pcduino8-beta-available-application/) est lui aussi construit autour d’un A80, mais reste au stade de la version béta.

Ordinateur embarqué Radxa Rock 2 avec CPU RK3288 quadri-core à 1,8GHz

Je vous avais déjà parlé de la carte Radxa Rock (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2014/02/20/un-ordinateur-embarque-avec-processeur-arm-quadri-core-pour-59/), reprenant l’idée originale du Raspberry Pi mais avec un micro-processeur RockChip RK3188 bien plus puissant à quatre coeurs Cortex-A9. Les premiers prototypes de son successeur sont arrivés et sont très alléchants.

Radxa Rock 2 RK3288 (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2014/11/Rock2_base_top NULL.jpg)La Radxa Rock 2 (http://radxa NULL.com/Rock2), encore une fois l’oeuvre de l’auteur des CubieBoard (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2013/07/09/la-cubieboard-2-ordinateur-embarque-avec-cpu-double-coeur/), en est une version améliorée, mais pas seulement parce que son processeur est “gonflé”. C’est vrai que maintenant elle embarque un RK3288 avec quatre coeurs ARM Cortex-A17 à 1,8 GHz et un GPU Mail T764 à 8 coeurs, cela devrait augmenter les performances d’usage générale d’environ 25% et celle pour la vidéo devraient être plus que quadruplée (support de bien plus de fonctionnalités au passage). La carte comprends 2 à 4 Go de RAM et 16 Go de mémoire Flash eMMC. Sont présents 2 ports Gigabit Ethernet, du Wifi 802.11ac, le Bluetooth 4.0, entrées-sorties GPIO et un connecteur micro-SD supportant jusque 128 Go de mémoire de masse. La vraie grosse nouveauté c’est la présence d’un port SATA II qui permet d’y connecter des disques durs 2,5″ ou 3,5″ jusque 4 To de capacité! Autre différence importante, la sortie HDMI aux normes 1.4 et 2.0 permet de piloter des écrans haute densité 4k et le GPU semble être prêt pour les piloter confortablement.

Sur la photo vous noterez que cet ordinateur embarqué est en fait constitué de deux cartes : une carte supportant les entrées-sorties, et une carte fille pour le CPU par lui-même. Compte-tenu des caractéristiques, nul doute que le prix sera à la hausse. Les sticks HDMI embarquant le même RK3288 comme la RikoMagic MK903V se trouvent autour de 100$, soit le double de ceux avec un RK3188. Je prévois la Radxa Rock 2 à plus de 100$… mais elle sera de loin la plus performante pour constituer un mini-serveur ou une station audio-vidéo, en attendant la CubieBoard A80 (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2014/06/12/cubieboard-8-avec-allwinner-a80-8-coeurs-a-2-ghz/) dont rien de concret de se fait voir.

Dongle RTL-SDR RTl2832 R820T (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2014/11/57 NULL.jpg)Pour ma part j’ai toujours résisté à l’impulsion d’acheter un de ces ordinateurs embarqués car je n’y trouve pas d’emploi. Au rythme où va la technologie, c’est bête de le laisser moisir dans un tiroir. Cela risque de changer car je viens de commander un stick USB RTL-SDR (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2012/03/23/un-recepteur-sdr-vhf-uhf-pour-20/) à 10$ pour monter une station CW Skimmer (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2014/01/12/essais-avec-cw-skimmer-et-le-reverse-beacon-network/) sur 50 MHz. Une Radxa Rock 2 en serait le compagnon idéal pour faire un récepteur SDR autonome et y compris piloter le SoftRock RXTX (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2010/09/03/softrock-rxtx-ensemble-%e2%80%93-4-wspr-et-qrss/). Je reviendrais sur les raisons du CW Skimmer 50 MHz, mais Keith G4FUF vient de passer une semaine à la maison et il a contacté de très beaux DX sur 6 mètres. Avoir une récepteur automatique connecté aux réseau des balises inversées Reverse Beacon Network (http://www NULL.reversebeacon NULL.net/main NULL.php) permettrait d’étudier la propagation sur cette bande depuis les pays proches de l’équateur.

Encore plus petit et moins cher : le Rapsberry Pi A+

Raspberry Pi A+ (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2014/11/A-_Overhead-500x333 NULL.jpg)La fondation Rapsberry vient de lancer une mise à jour de son modèle d’entrée de gamme. Après le modèle B+ sorti en juillet, voici une le Raspberry Pi A+ qui est à la fois plus petit et moins cher que l’ancienne version en passant de 25$ à 20$.

Comme le B+, il hérite d’améliorations avec plus d’entrées-sorties GPIO, un support de carte flash au format Micro-SD et une alimentation à faible bruit pour l’audio. Le processeur est un BCM2835 et 256Mo de RAM sont présents. La consommation électrique est aussi en baisse par rapport à la précédente fournée.

Attention, contrairement au modèle B+, pas d’Ethernet, un seul port USB et moitié moins de RAM. Tout dépend de vos besoins, mais cette version est relativement limitée.

Merci à Ars Technica pour l’info (http://arstechnica NULL.com/information-technology/2014/11/20-model-a-is-the-cheapest-raspberry-pi-ever/).

Minnowboard Max : ordinateur embarqué avec processeur Atom Double-Coeur

Je vous avais déjà parlé de la Minnowboard (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2013/09/22/la-minnowboard-intel-se-lance-sur-le-marche-du-raspberry-pi/), une carte similaire à un Rabsperry Pi conçue à l’initiative d’Intel pour mettre en avant leurs processeurs Atom basse consommation pour l’informatique embarquée.

MinnowBoard MAX Intel Atom (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2014/08/MinnowBoard_MAX-Top-Angled NULL.jpg)Cet été est devenu disponible une nouvelle itération de ce concept avec la MinnowBoard Max (http://www NULL.minnowboard NULL.org/meet-minnowboard-max/). Double bonne nouvelle : le prix est en baisse et les performances en hausse! Pour 99$ (hors frais de port), vous pouvez avoir le modèle avec CPU 64bits Atom E3815 simple-coeur à 1,46 GHz et équipé de 1Go de RAM DDR3. Pour 139$, c’est le modèle avec micro-processeur Atom E3825 double-coeur à 1,33 GHz et 2 Go de RAM DDR3 qui vous tend les bras.

Les deux versions disposent de 8 Go de mémoire Flash (ce qui est plus qu’une CubieBoard (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2013/07/09/la-cubieboard-2-ordinateur-embarque-avec-cpu-double-coeur/) par exemple) et d’un port MicroSD. Les entrées-sorties sont nombreuses avec 8 ports GPIO (dont 2 pour de la PWM, bus I2C et SPI, mais aussi des connexions “micro-informatique” comme un port SATA II à 3Gbps, ports USB 2.0 et 3.0 et un connecteur Gigabit Ethernet. Une sortie audio numérique est disponible sur le port HDMI, mais les sorties analogiques demandent d’utiliser une carte d’extension supplémentaire. Un port 26 broches permet d’accéder aux entrées-sorties basse vitesse (Série UART, GPIO…) et un port 60 broches donne accès à plus d’entrées-sorties haute vitesse (PCIe 1x, USB 2.0, SATA…).

Les systèmes d’exploitation supportés sont Debian GNU/Linux et Android 4.4. Les pilotes Linux pour le processeur vidéo Intel HD sont disponibles et le boot se fait par UEFI.

Installer OpenWRT sur un routeur TP-Link WR941ND

OpenWRT écran principal (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2014/03/OpenWRT_WR941ND_main NULL.png)Voici un sujet qui sort un peu de la radio et plaira au geeks. Il plaira aussi à ceux qui comme moi ont abordé les télécommunications par la voie des réseaux et des routeurs. Pour faire bref, en conclusion, avec un matériel à 40 € et un logiciel open-source on fait aussi tout ce qu’on aurait aimé qu’un équipement à 10 000 € fasse il y a quinze ans. Si vous cherchez à mettre en place un vrai routeur complètement configurable avec un firewall complet, un accès ligne de commande SSH et une interface web avec SSL, des VLAN entre les ports du switch Ethernet et un cloisonnement avec le WiFi, des statistiques en temps réel complète et une visibilité totale sur ce que fait votre routeur, alors installez OpenWRT sur un routeur TP-Link WR941ND ou équivalent (http://wiki NULL.openwrt NULL.org/toh/tp-link/tl-wr941nd). Le matériel est bon marché et vous pourrez même ajouter des modules supplémentaires à OpenWRT comme le DynDNS ou l’AX25 (http://wiki NULL.openwrt NULL.org/doc/howto/start)Pour ceux qui ont des besoins de Hot-Spot (et qui se reconnaîtront), c’est du côté de WiFiDog qu’il faut regarder (http://dev NULL.wifidog NULL.org/).

J’ai une problématique. Mes chambres d’hôtes s’étendent sur deux maisons et un terrain de 1000m2. La maison principale est en brique et béton armé, pas le mieux pour laisser passer les ondes radios du WiFi. La solution que j’avais depuis quelques années était de mettre un routeur avec WiFi à la fenêtre du bureau du deuxième étage. La couverture sur la maison en bois était excellente, et par réflexions j’arrivais à couvrir presque toutes les pièces de la maison principale.

Le problème c’est qu’au fil des années mes voisins deviennent plus nombreux et surtout s’équipent aussi en WiFi. Je ne compte pas moins de 11 réseaux visibles depuis le bureau du haut. Les interférences sont donc nombreuses, et à chaque coupure électrique les routeurs redémarrent et changent de canal rendant impossible toute planification du réseau. Pour améliorer la couverture dans ma propre chambre (le point faible), j’avais donc ajouté un routeur en relai WiFi WDS. Bien que fonctionnel, les débits sont catastrophiques et la fiabilité de la connexion aléatoire.

TP-Link WR941ND routeur WiFi (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2014/03/TL-WR941ND-V5-03 NULL.jpg)D’un autre côté j’avais dans un placard un routeur plus récent avec 3 antennes sensées lui donner une meilleure couverture. Le problème, c’est que pour une raison inconnue, il ne fonctionnait pas bien avec l’iPhone et l’iPad de mon épouse… Après plusieurs tentatives de configuration infructueuses je décidais donc de tenter le tout pour le tout en remplaçant le firmware d’origine du fabricant par un logiciel interne libre basé sur Linux : OpenWRT. D’autres solutions existaient telles que DD-WRT, mais OpenWRT me semblait offrir plus de flexibilité et de possibilité de paramètrage pour régler mes problèmes.

Ma première expérience n’était pas ce qu’on peut appeler une réussite. J’ai commencé par installer la dernière version officielle d’OpenWRT, Attitude Adjustment sortie en avril 2013. Après un redémarrage hésitant, j’arrivais à configurer le routeur via l’interface web LuCI et lui installer quelques modules supplémentaires (SSL, sudo…). Il fonctionnait parfaitement entre mon réseau local et mon poste de travail. Mais voilà, voulant faire mon malin, je lui envoie une commande “reboot” et là plus moyen de reprendre la main! J’essaye toutes les procédures de failsafe possible (http://wiki NULL.openwrt NULL.org/doc/howto/generic NULL.failsafe), la documentation ne correspondant pas toujours au comportement de mon routeur, mais rien n’y fait, impossible de me connecter. Après une bonne journée à chercher dans toutes les directions, je tombe enfin sur un billet dans un forum qui explique que la version que j’ai installé à un bogue et que dès qu’un des ports ethernet est physiquement connecté, le routeur ne démarre plus correctement! Un peu gênant pour un routeur sensé être en production. Effectivement, en démarrant le routeur sans aucun câble relié, tout redevient normal.

LConfiguration WiFi OpenWRT (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2014/03/OpenWRT_WR941ND_Wifi NULL.png)a solution c’est d’utiliser une version plus récente d’OpenWRT, une version dite trunk (http://downloads NULL.openwrt NULL.org/snapshots/trunk/) c’est-à-dire en cours de développement. Le risque c’est qu’elle soit instable car insuffisamment testée. Avec cette version installée, le routeur fonctionne normalement mais un nouveau problème se pose c’est l’absence d’interface web LuCI pour la configuration. En principe pas de problème car on peut installer des modules supplémentaires via le gestionnaire de paquet opkg (http://wiki NULL.openwrt NULL.org/doc/packages). Sauf que mon routeur n’ayant de 4Mo de Flash, la place est insuffisante! En effet, quand on installe des modules a posteriori, ils sont plus volumineux que ceux intégrés au firmware car ce dernier est compressé (voir les systèmes de fichier SquashFS et JFFS2 (http://wiki NULL.openwrt NULL.org/doc/techref/filesystems)).

Je me décide donc à compiler ma propre version de OpenWRT avec je l’avoue pas mal d’appréhension. Les documentations sont un peu plus succinctes et le risque c’est de me retrouver avec un routeur bricked totalement inutilisable et potentiellement bon pour la poubelle. Je crée donc une machine virtuelle VirtualBox sous Debian dans laquelle j’installe l’environnement de développement et tous les paquets nécessaires (http://wiki NULL.openwrt NULL.org/doc/howto/buildroot NULL.exigence). Ensuite je télécharge les fichiers source d’OpenWRT et je commence la configuration du make et je lance la compilation (http://wiki NULL.openwrt NULL.org/doc/howto/build). Choisir les modules à intégrer n’est pas simple car ceux-ci sont parfois obscures et pas trop documenté. Finalement mon choix ne s’est pas avéré trop mauvais et un seul élément sera superflu (luci-mod-failsafe) mais désactivable dans l’interface. La compilation (cross-compilation vers une architecture RISC MIPS) est plutôt longue et a pris environ 5 heures sur mon iMac Core 2 Duo (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2013/06/07/reparation-de-mon-imac-intel-early-2008/) qui n’est plus de première jeunesse. A la fin un fichier “.bin” d’une taille d’environ 3,2 Mo est produit. Quelques ultimes hésitations et vérifications puis je le transfert dans la RAM (32 Mo) de mon routeur pour le flasher via la procédure de sysupgrade (http://wiki NULL.openwrt NULL.org/doc/howto/generic NULL.sysupgrade). Je ne vous cache pas mon soulagement quand le routeur démarre correctement et qu’il devient accessible via la ligne de commande SSH et l’interface web!

Statistiques OpenWRT (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2014/03/OpenWRT_stats NULL.png)A l’usage, c’est vraiment un régal. D’une part j’ai résolu mes problèmes de couverture WiFi en poussant la puissance à 23dBm et les débits sont excellents. D’autre part j’ai enfin toute la latitude de configuration que je souhaite et je dispose de statistiques et d’outils de monitoring qui me permettent de savoir ce qui se passe sur le réseau. L’accès au routeur est toujours très réactif et même en chargeant totalement l’accès internet fibre optique (limité à 12Mbps c’est vrai), le routeur ne dépasse pas 5-10% de charge dont la moitié doivent être pris par le moteur de stats lui-même.

Un ordinateur embarqué avec processeur ARM quadri-core pour 59$

Je me posais la question de savoir quelle était maintenant la “meilleure affaire” en terme d’ordinateur embarqué similaire au Raspberry Pi. La CubieBoard2 (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2013/08/09/reception-de-la-cubieboard2/) et son évolution le CubieTruck offre un vrai concentré de technologie pour le prix, mais sur ce domaine les choses évoluent très très vite. Le processeur AllWinner A20 que l’on trouve dans ces cartes expérimentales n’est plus aujourd’hui le haut de gamme du fondeur chinois, c’est le A31 quadri-core qui le remplace avec un GPU PowerVR plus puissant lui aussi. Malheureusement, pas de carte avec AllWinner A31 disponible réellement (malgré quelques annonces).

ODROID U3 (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/wp-content/uploads/2014/02/ODROID NULL.jpg)Par contre on trouve des projets très sérieux autour de processeurs fabriqués par Samsung, la série des Exynos que le constructeur coréens intègre dans ses smartphones et tablettes. Haut la main, la meilleure affaire est la ODROID-U3 Community Edition qui pour 59$ (port non compris) embarque 4 coeurs Cortex A9 à 1,7 GHz, un GPU Mali 400MP à 533MHz (comme les A10/A20 mais avec 4 coeurs) et 2 Go de RAM (http://hardkernel NULL.com/main/products/prdt_info NULL.php?g_code=G138733896281&tab_idx=1). Elle est capable de faire tourner XUbuntu 13.10 et Android 4 et devrait représenter un sérieux bon en avant en termes de performances sur les entiers et les flottants. Par contre, pour la vidéo ce sera peut-être moins bien que le Raspberry Pi qui excelle dans le domaine. Le principal problème des GPU Mali n’étant pas la puissance de calcul brute, mais l’absence de driver disponible dans les versions “libres” des distributions Linux.

Si vous voulez encore plus de puissance, allez voir dans la gamme de Arndale qui propose une carte basé sur le Samsung Exynos 5420 embarquant pas moins de 8 coeurs (http://www NULL.arndaleboard NULL.org/wiki/index NULL.php/Main_Page)! 4 sont des coeurs Cortex-A15 à 1,7 GHz, et quatre sont des Cortex-A9 à 1,2 GHz. Le GPU est un Mali 604 qui dispose de très bonnes performances. A noter que la carte offre aussi un port SATA (comme les Cubieboard) ce qui est pratique pour monter un petit serveur à la maison en étant beaucoup beaucoup plus rapide que les cartes SD. Le prix chez PyrusTek est de 179$ ce qui la place dans une autre gamme (http://www NULL.pyrustek NULL.com/us/?menuType=product&mode=view&act=list&page=&searchField=&searchKey=&lcate=001&mcate=001&scate=&fcate=&sort=&prodCode=2013102100003&searchIcon6=&searchIcon7=&searchIcon8=&searchIcon9=&searchColor=&searchSize=&pr_no=&searchStartPrice=&searchEndPrice=).

Pour mon ami Benoît qui me faisait remarquer avec justesse que ce qu’il manque à Cubieboard c’est un vrai projet avec une orientation fonctionnelle, car c’est là la réussite de la Raspberry Fundation et aussi des BeagleBone (http://xv4y NULL.radioclub NULL.asia/2013/04/23/un-beaglebone-avec-processeur-arm-cortex-a8-a-1ghz-pour-45/) qui mettent l’accent sur l’environnement de développement, la vérité est encore plus triste. Tom Cubie, créateur de la CubieBoard, est aussi lancé dans le projet de Radxa qui construit des cartes autour de processeurs chinois Rockchip RK3188 (http://radxa NULL.com/author/radxa/). Pour 99$ vous avez un quadri-core Cortex-A9 à 1,6 GHz avec 2 Go de RAM qui tourne sous Android et Ubuntu. Le GPU est un Mali-400MP à 4 coeurs. On le voit bien, l’orientation est clairement matérielle, l’aspect logiciel et développement vient bien derrière puisque le support des CubieBoard 2 sous Debian n’est même pas complet!

Survol des antennes de K3LR par un drone radiocommandé

Les drones radiocommandés sont à la mode. En particulier, les hélicoptères quadrirotors allient sécurité, facilité de prise en main, stabilité et capacité d’emport. Le prix est aussi accessible avec l’AR Drone de Parrot (http://ardrone2 NULL.parrot NULL.com/) disponible pour 300€ qui bien que souffrant de certaines limites embarque tout ce que l’on peut demander. Les amateurs souhaitant une plus grande autonomie, un rayon d’action supérieur ou des caractéristiques plus particulières s’orienteront vers des kits ou de la construction personnelle (http://www NULL.dji NULL.com/product/flame-wheel-arf/) avec des coûts atteignant plusieurs milliers d’euros.

Moi aussi je suis parfois tenté, jusqu’à ce que je me demande “mais pourquoi faire ?”. Si c’est pour jouer avec quelques heures et le laisser dans un placard, 300€ seront mieux investis ailleurs… Les OMs ayant une ferme d’antennes conséquente ou des pylônes haubannés de grande dimension ont une utilité toute trouvée. K3LR nous fait quand à lui visiter ses installations qui c’est vrai me font un peu rêver.

Vidéo survol antennes K3LR (http://www NULL.youtube NULL.com/watch?v=OMzdTQzJjSc)